Action de soutien aux 595 nettoyeuses grecques licenciées

Le groupe féminismeS de solidaritéS en collaboration avec la Marche mondiale des femmes a organisé une action de soutien à la lutte des 595 « femmes de ménage » du Ministère des finances grec licenciées.

 

Ainsi, samedi 20 septembre 2014, à Ge­nève, comme à Strasbourg, Toulouse, Marseille, Lille, Grenoble, Valence, Londres, Berlin, Hambourg, Vienne, Elsche…nous avons témoigné notre soutien à ces femmes en lutte qui ont  perdu leur emploi depuis le 17 septembre 2013 au profit d’entreprises privées, pour faire suite aux politiques d’austérité du gouvernement Samaras et de la Troïka (UE, Banque centrale européenne, FMI).

Suite au rassemblement devant la Mission grecque, aux Pâquis le samedi, une lettre de soutien a encore été déposée au Consulat de Grèce à Genève le lundi suivant.

Signalons que le tribunal de première instance d’Athènes a donné raison aux femmes concernées,, jugeant leur limogeage au profit d’un prestataire privé, «contraire à l’intérêt public et lésant de façon disproportionnée les plaignants dans leur droit au travail et dans leur existence matérielle».

Mais le gouvernement refuse d’appliquer l’arrêt judiciaire. Le Ministère des Finances a déposé recours auprès de la Cour Suprême grecque qui a décidé, mardi 23 septembre 2014, de renvoyer sa décision en février 2015.

Parce que c’est la Troïka elle-même qui veut les abattre, parce qu’elles sont un exemple à imiter par tous les op­pri­mé·e·s, parce elles sont à la pointe de la contestation anti-austérité, non seulement en Grèce mais en Europe. Parce que leur lutte peut devenir contagieuse… Plus que jamais, le combat de ces 595 « femmes de ménage » est le nôtre. Ne les laissons pas seules. Elles se battent aussi pour nous, battons-nous pour elles.

 

Vera Figurek

(Groupe féminismeS de solidaritéS)