P+R

P+R : À une courte majorité, les électeurs genevois se sont tirés une balle dans le pied

La loi soumise en votation prévoyait un modeste financement de 5 parkings (P+R) de l’autre côté de la frontière genevoise. Ces infrastructures profitaient de manière directe aux résident-e-s genevois en contribuant à retenir les véhicules des pendulaires hors du canton, ceci pour un coût inférieur à la réalisation de telles infrastructures sur le territoire cantonal genevois.

L'intérêt matériel bien compris de tous les ré­si­dent·e·s Genevois était de contribuer à la réalisation de ces infrastructures, simplement pour voir le trafic automobile transfrontalier diminuer, et avec lui les nuisances qu’il implique en termes de pollutions diverses.

Or, en la matière, le MCG, avec l’appoint de l’UDC, a refusé de s’engager pour contribuer à limiter le trafic automobile transfrontalier sur nos routes et dans nos rues.

Les référendaires d’extrême droite ont martelé un discours anti-français primaire et irrationnel, dans la lignée de leur opposition au CEVA ou au prolongement prévus des trams en France, qui sont pourtant des instruments indispensables d’une mobilité plus écologique dans la région.

Leur capacité à convaincre une majorité des électeurs·trices sur cet objet démontre que nous avons du pain sur la planche pour les combattre et que la tâche est importante. En l’occurrence, MCG et UDC ont pu profiter de notre engagement sur les questions nationales importantes du salaire minimum et du Gripen pour marquer un point contre une mobilité régionale écologique, ce succès de forces populistes, xénophobes et pro-bagnole nous engage à ne pas sous-estimer ce front à l’avenir. TS