Tunisie

Tunisie : Azyz Amami et Sabri Ben Mlouka sont libres!

Lors de l’Uni de printemps de solidaritéS, les participant·e·s ont dénoncé l’Etat policier tunisien et revendiqué, en se faisant photographier avec des pancartes ad hoc, la libération de l’activiste blogueur Azyz Amami et du photographe Sabri Ben Mlouka.

 

Les deux ont été relaxés le 24 mai, suite à une mobilisation de soutien significative. Ils étaient victimes d’une affaire fabriquée de toutes pièces par la police pour les arrêter, sous l’accusation d’être en possession de cannabis. 

Azyz est une figure de la révolution tunisienne, suivi par des dizaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux. Il avait été emprisonné dans les derniers jours du régime Ben Ali après avoir relaté en détail les événements de la révolution.

Avant sa récente arrestation, il avait expliqué à la TV son combat dans le collectif «Moi aussi j’ai brûlé des commissariats», en défense de la cinquantaine de manifestants poursuivis ou condamnés à la prison, accusés d’avoir participé à des manifs et à la dégradation de postes de police lors de la révolution. Azyz dénonçait le fait que, des policiers auraient eux-mêmes incendié leur postes et que les ma­ni­festant·e·s arrêtés ont été victimes de violences au commissariat, avant d’être emmenés au centre de détention de Bouchoucha. Il a accusé les agents de La Goulette, banlieue tunisoise où le blogueur a été arrêté lui-même dans la nuit du 12 au 13 mai, d’avoir mis feu à leur commissariat durant la révolution.

La combat contre la répression policière de l’Etat tunisien continue. Il s’agit maintenant de libérer les jeunes arrêtés pour « fait de révolution » et croupissant toujours en prison. JD