Salaire minumum

Salaire minumum : Un abus de pouvoir de la majorité de droite!

Le 27 novembre 2011, le peuple neuchâtelois acceptait à une majorité de 54,64 % d’inscrire dans la constitution le principe d’un salaire minimum. Maintenant que la loi doit être élaborée, la droite tente de saborder le projet.

Deux commissions ont planché sur le sujet. Dans un premier temps, c’est une commission extraparlementaire qui s’y est attelée et ensuite une commission du Grand Conseil. Cette dernière a travaillé sur le projet de loi proposé par le Conseil d’Etat. Au terme de ses travaux, elle a abouti à une proposition de loi qui a trouvé l’accord de l’ensemble des commissaires.

Les commissaires de gauche ont toutefois décidé de redéposer en plénum un amendement refusé en commission et qui propose de mettre le salaire horaire à 22 francs (à l’instar de l’initiative fédérale). Il ne restait donc plus qu’à soumettre le projet de loi au législatif cantonal.

C’est là qu’intervient le bureau du Grand Conseil dont la tâche est de mettre sur pied l’ordre du jour des sessions afin que celui-ci soit « tenable ». L’ordre du jour de la dernière session du Grand Conseil neuchâtelois était plutôt léger. Toutefois et contre toute attente, le bureau a décidé d’en exclure le rapport traitant du salaire minimum, arguant qu’il fallait attendre la votation du 18 mai sur les 4000 francs.

Une telle décision a une connotation clairement politique et cela d’autant plus que c’est la majorité de droite qui l’a imposée. Les membres de gauche de la commission ont décidé de soumettre la question directement au Grand Conseil qui reste maître de son ordre du jour. La partie étant serrée avec une égalité des voix et des abstentions, c’est le président qui a dû trancher. Son appartenance au PLR l’a bien sûr fait pencher vers le refus d’aborder ce rapport.

Cet épisode ne peut que nous inciter à une importante mobilisation pour que le résultat des urnes le 18 mai soit favorable au salaire minimum à 4000 francs. 

 

François Konrad