Défense des migrant-e-s

Défense des migrant-e-s : Un nouveau collectif est né!

Le Collectif Vaudois de Soutien aux Migrant·e·s, créé fin 2013 suite à l’appel lancé par le Groupe migrant d’Unia Vaud, réunit diverses composantes associatives, syndicales et politiques. Son baptême du feu : la campagne contre l’initiative UDC « Contre l’immigration de masse » dont on connait aujourd’hui le résultat affligeant sur le plan national.

Néanmoins, la campagne menée par le Collectif a été, quant à elle, relativement encourageante. Articulée autour d’une soirée projection-débat qui s’est déroulée le 28 janvier dernier à Renens, notre activité s’est déployée dans les lieux même où passent et/ou se rencontrent les migrant·e·s : dans les gares du canton, quand ils·elles se rendent à leur travail, sur les marchés de Lausanne et Renens ainsi que sur les lieux de formation professionnelle. Le collectif a distribué un tract appelant évidemment à voter non le 9 février dernier mais, surtout, invitant toutes celles et tous ceux qui le souhaitent à nous rejoindre dans notre combat contre la xénophobie et le racisme.

 

Lutter ensemble

Notre premier rendez-vous public s’est soldé par la présence de près de 100 personnes venues visionner le film Lo stagionale d’Alvaro Bizarri puis participer au débat mené en présence de Christophe Tafelmacher et Cesla Amarelle. Ce soir là, toutes les personnes présentes ont été invitées à une assemblée générale du Collectif qui aura lieu le jeudi 13 février prochain. Il s’agira de réfléchir comment faire vivre ce collectif et créer un mouvement fort et combatif pour lutter contre la déferlante xénophobe à laquelle nous sommes confronté·e·s. Le résultat de dimanche est un signe supplémentaire de l’importance que revêt notre combat contre les discriminations.

Il faudra y apporter une réponse forte. Face à la crise économique et sociale, à la précarisation des conditions de travail, aux problèmes de logements, pour ne citer que ces exemples, ces réponses doivent être résolument ancrées à gauche. Nos actions doivent se concrétiser par des luttes collectives et solidaires entre sa­la­rié·e·s suisses et immigré·e·s. Dans ce sens, nous devons poursuivre notre travail de construction en direction des jeunes et, particulièrement, des jeunes migrant·e·s qui seront les premiers à subir les conséquence d’une législation dans laquelle, désormais, sera inscrit le principe de « préférence nationale ».

 

La solidarité comme priorité absolue

La défense des migrant·e·s doit faire partie des priorités absolues de notre mouvement ces prochaines années. Sous couvert de pragmatisme et de « réalisme », de l’extrême-droite à la gauche gouvernementale, la question de la migration n’est traitée que sous l’angle de ce qu’elle peut ou non rapporter à la sacro-sainte économie helvétique. Sans vouloir paraphraser le tribun du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon, il faut remettre au centre du débat l’Humain et les valeurs de solidarités entre toutes celles et tous ceux qui subissent des discriminations. Dénoncer sans cesse les véritables responsables des problèmes de logements, de travail, d’environnement, à savoir, ceux-là mêmes qui prétendent les résoudre à travers la haine et les discriminations. Rappeler qui sont les responsables des situations politiques et économiques des pays d’émigrations, à savoir, notamment, des entreprises multinationales soutenues par la politique économique d’une Suisse au sein de laquelle elles viennent précisément se réfugier et profiter d’une fiscalité inepte, faites sur mesure par et pour les plus favorisés (Nestlé, Monsanto, Vale, etc.).

Ce travail nous incombe et incombe au Collectif vaudois de soutien aux migrant·e·s dans lequel solidaritéS-Vaud doit poursuivre son engagement.

 

Quelques revendications que le collectif a déjà mis en avant :

  • La construction de logements à loyer abordable par les collectivités publiques?;
  • L’investissement massif dans les transports en commun afin d’améliorer les infrastructures et se diriger vers une gratuité de ce service public?;
  • Le renforcement et l’améllioration des droits des travailleurs/euses, avec l’introduction d’un salaire minimum à frs 4000 francs et une meilleure protection contre les licenciements pour les salarié·e·s?;
  • La régularisation de tous les sans-papiers ! Afin qu’ils puissent bénéficier comme toutes et tous de droits et se défendre contre les abus des employeurs.

Outre l’assemblée générale du 13 février lors de laquelle seront discutées les différentes formes d’actions et d’activités que le Collectif mettra sur pied par la suite, un prochain rendez-vous est déjà prévu pour le jeudi 13 mars 2014 au Buffet de la gare de Lausanne. Jean-Yves Camus, chercheur à l’IRIS (Paris), spécialiste des nationalismes et extrémismes de droite en Europe, viendra nous proposer son analyse et ses pistes pour combattre la triste progression de ces politiques.

 

Vincent Trunde

 

Rejoignez le mouvement :

collectif.migrant.e.s@gmail.co