Naxoo 022 Télégenève

Naxoo 022 Télégenève : Sanctionnons une vampirisation antidémocratique

TV, radio, Internet et téléphone sont aujourd’hui des services publics indispensables comme l’eau, le gaz ou l’électricité. Le téléréseau 022 Télégenève / Naxoo est une entreprise créée par la Ville de Genève au service des habitant·e·s et dont celle-ci est actionnaire majoritaire. Elle distribue programmes, données et informations à 80 000 foyers genevois.

Avec tous les syndicats genevois, nous refusons de vendre ce service public à une multinationale US (UPC cablecom), qui n’est motivée que par le profit et se moque des intérêts de la population et des sa­la­rié·e·s. On le voit bien, alors que les é­lec­trices·eurs ne se sont pas encore prononcés sur la vente, UPC cablecom se comporte désormais comme si elle était déjà propriétaire de Naxoo. Sans attendre le résultat du vote populaire et au mépris des règles de protection des données, les clients de Naxoo sont victimes de vente forcée de la part de Cablecom et ceux et celles qui ne veulent pas accepter de devenir clients, on leur coupe la TV. Ces méthodes contraires au droit et antidémocratiques doivent être sanctionnées !

John Malone et ses méthodes de cowboy

Mais ces manières n’ont rien de surprenant, la multinationale Liberty Global à laquelle appartient upc cablecom, qui veut acheter Naxoo, est la propriété de John Malone. Ce milliardaire américain, le plus grand propriétaire foncier des USA, a concentré ses appétits en Europe ces temps où il rachète des entreprises à tour de bras pour étendre son empire. L’homme a été surnommé Dark Vador par Al Gore. Les traders de Wall Street, impressionnés par les méthodes brutales de Malone lui ont attribué le sobriquet d’«alligator des marécages». Sa biographie est intitulée Le cowboy du câble (Cable Cowboy) et c’est bien des méthodes dignes du Far West que pratiquent – on l’a vu – ses subordonnés d’UPC Cablecom.

Ça n’est pas à des gens de ce type, que les ha­bi­tant·e·s de la Ville de Genève peuvent confier un service public et une infrastructure municipale importante comme leur téléréseau, entièrement financé par leurs abonnements depuis des années.

Un fardeau financier? Au contraire!

À ce propos, dans une récente lettre de lectrice parue dans la Tribune, Sandrine Salerno cherche à justifier la vente/privatisation du téléréseau genevois en affirmant que la Ville de Genève devrait utiliser ses ressources pour construire des crèches, des écoles, etc. et pas pour exploiter un téléréseau.

Hormis le fait que d’opposer une tâche publique à une autre est un procédé discutable, la magistrate PS qui a piloté cette privatisation cherche à tromper le monde puisque 022 Télégenève, n’a connu qu’une mise de fond de départ publique insignifiante et que tous les investissements qui en font un téléréseau moderne et performant sont le fruit des abonnements des habitant·e·s et n’ont pas été financés à perte par la collectivité !

Au contraire, loin d’être un fardeau financier pour la collectivité Télégenève (Naxoo) est une entreprise qui rapporte même de l’argent… c’est bien pour ça que les Etasuniens susmentionnés se précipitent pour mettre la main dessus. On leur dira donc NON le 9 février ! 

Tobia Schnebli