Austérité renforcée dans le budget 2014

A l’occasion du vote du budget pour l’année 2014, la droite dite « plurielle » (PLR, UDC, VertsLibéraux) a tenu à montrer qu’elle allait faire usage de sa majorité retrouvée au sein du législatif cantonal.

 

Pour maintenir des investissements à un niveau déjà bas, le Conseil d’Etat avait décidé de proposer de déroger au mécanisme du frein aux dépenses et à l’endettement.

Le choix de l’exécutif imposait un vote favorable de 3/5 des élu·e·s au Grand Conseil, ce qui démontrait que pour le Conseil d’Etat, il ne pouvait être question de serrer encore plus la vis. 

Eh bien la droite, dans une volonté que l’on peut qualifier de dogmatique, n’a rien voulu entendre et elle a été encore plus loin dans les mesures d’économies et de coupes budgétaires.

L’ensemble des amendements de la gauche a été balayé, en particulier ceux de PopVertsSol qui s’opposait à la baisse des prestations dans l’aide sociale (– 4 millions) et aux coupes salariales (– 8 millions).

Le déficit passe donc de 26 à 15 millions et c’est 11 millions supplémentaires que le Conseil d’Etat devra trouver.

Ce montant comporte en particulier :

Le poste « biens, services et marchandises » qui est amputé de 3,5 millions par la droite.

De même pour le poste « subventions », raboté de 1 million.

Sur 44 postes prévus pour la fonction publique au budget 2014, la droite n’en accorde que la moitié.

La suppression de 1 million de francs dans les investissements.

 

Le budget ainsi remodelé par la droite a été accepté par 59 voix contre 52.

Dans ce contexte, on doit s’attendre à voir un resserrement encore plus important au niveau des prestations.

Avec l’ensemble de la gauche, nous avons considéré que l’assainissement de la caisse de pensions Prevoyance.NE ne pouvait être considéré comme une « circonstance exceptionnelle » permettant de déroger à ces fameux mécanismes de freins avec lesquels nous avons toujours été en profond désaccord.  

Ces arguments n’ayant pas été retenus, la droite a fait passer en force sa vision des choses et cela augure d’une législature où la rigidité sera certainement souvent au rendez-vous.

Le désaveu des électrices et des électeurs qui n’ont pas reconduit le Conseil d’Etat sortant (à majorité PLR) pourrait bien inciter la majorité de droite à mettre régulièrement les bâtons dans les roues du nouveau gouvernement. 

Il s’agira de faire entendre la voix de ceux qui veulent mettre au centre de leur engagement les préoccupations et les difficultés rencontrées par un nombre croissant de citoyennes et de citoyens de notre canton. 

 

François Konrad