Pour un militantisme pratique
L’association pour un centre autogéré et populaire ACAP a été fondée en juin 2013 à Neuchâtel. Le but manifeste de l’ACAP est apparu lorsque l’espace de la Main a fermé suite à des différents avec la Ville. Les jeunes POP, la Fédération Libertaire des Montagnes, l’Organisation Socialiste Libertaire et solidaritéS collaboraient en effet dans ce lieu pour l’organisation de soirées politiques qui ont eu un grand succès. Le large public « inorganisé » que nous touchions a été pour nous une grande motivation pour continuer cette expérience.
Trouver des nouvelles formes d’engagement politique dans des espaces non-institutionnels est une nécessité pour un mouvement comme solidaritéS. Les milieux universitaires ou associatifs écologistes apparus avec ou à la suite des mouvements altermondialistes sont parfois hermétiques à l’organisation en parti ou en organisation politique. L’ACAP est une plateforme à l’interface de ces courants.
Voici un petit inventaire non exhaustif de nos activités ou collaborations :
Nos bouffes populaires régulières sont pour l’instant suspendues faute d’un local approprié, mais cela constitue un des fondements de notre action. Redistribuer de la nourriture récupérée, créer du lien social et avoir un espace où nous somme visibles en tant qu’anticapitalistes, socialistes, féministes et écologistes sont des tâches qui nous renforcent toutes et tous.
L’association « alternatives étudiantes durables » est une association d’étudiant-e-s écologistes, nous organisons avec eux des Disco’Soupes. Les prochaines auront lieu les soirs du 21 novembre et du 17 décembre à la fontaine de la Justice. On prépare alors collectivement avec les passant-e-s une soupe distribuée à prix libre en sensibilisant le public aux questions de l’agriculture et du gaspillage.
Les cyclistes passionné-e-s et militant-e-s du Black Office sont venus à plusieurs occasions durant des événements communs. Un atelier collectif de réparation de vélos à partir de pièces de rechange récupérées a été mis sur pied, dans une perspective d’auto-apprentissage. Le vélo comme moyen de mobilité douce, viable et autogérée devient alors un outil de revendication politique concrète et pratique.
Nos conférences sur des sujets vastes (matières premières), de politique institutionnelle suisse (référendum contre les mesures d’urgences de l’asile) ou locale (grève à la Providence) sont politiques mais pas directement partisanes. De la documentation produite par nos diverses organisations est distribuée, mais l’effet plateforme n’effraye pas les « parti-sceptiques » et nous avons pu ainsi toucher un public plus large.
Nous sommes actuellement à la recherche d’un local à Neuchâtel pour avoir un espace d’interaction quotidien et alléger ainsi un peu l’effort nécessaire pour organiser nos activités.
Dimitri Paratte
Membre de l’ACAP et conseiller général à Neuchâtel
Prochaine soirée politique :
« L’avortement : luttes passées et présentes », animée par notre camarade Sophie Mercati, en collaboration avec la Marche Mondiale des Femmes.
Jeudi 28 novembre, 19 h Galerie YD, 6 rue Fleury.
