Gripen

Gripen : Un chat acheté dans un sac et neuf milliards de dépenses inutiles

Contre l’avis non seulement du GSsA, mais aussi d’une majorité de la population, une majorité du National a voté ce 11 septembre pour acheter le nouvel avion de combat Gripen, qui n’existe encore que sur le papier.
Avec une large coalition d’opposant·e·s, le GSsA lancera le référendum contre cet achat.

 

Il y a deux semaines, la commission de politique de sécurité du Conseil national décidait d’accepter la proposition d’achat, malgré le manque de réponses à ses questions sur les garanties demandées aux fournisseurs suédois et malgré le fait que l’acompte de 40 % du prix d’achat à verser soit presque trois fois plus élevé que ce qui avait été fixé. De plus, un unique représentant d’Armasuisse a pu consulter 15 % à peine des contrats entre la Suède et Saab qui contiennent des données importantes sur les pénalités prévues en cas de non-respect des clauses contractuelles. Il est d’autant plus regrettable que le Conseil national ait accepté par 113 voix contre 68 l’achat du Gripen.

 

L’achat du Gripen coûtera au moins neuf milliards

Ces trois dernières années le budget militaire a augmenté de près d’un milliard pour atteindre 4,7 milliards par an. En raison de l’achat prévu des nouveaux avions de combat, il devrait monter encore, à 5 milliards par an. Des réductions de dépenses sont donc à prévoir dans des domaines civils. Il est scandaleux que les parlementaires bourgeois veuillent économiser dans des domaines comme l’AVS, la formation et les transports publics alors qu’ils sont prêts à jeter de l’argent par la fenêtre pour des avions de combat inutiles.

Or l’achat des nouveaux avions de combat coûtera à la Suisse bien plus que les 3,2 milliards du prix initial. Il faut y ajouter les coûts de la maintenance, des améliorations et de fonctionnement ainsi que l’achat de nouvelles armes et le remplacement de systèmes technologiques au cours de la période d’utilisation de l’engin. Ce ne sont que quelques sociétés d’armement à qui on a promis des contrats de compensation qui pourraient profiter un tant soit peu de cet achat. 

Les sondages les plus récents montrent que les Suisses ne veulent pas de nouveaux avions de combat, et cela indépendamment du type d’avion choisi (Sonntagsblick, 8.9.2013). Le référendum devrait donc faire un tabac, jusque dans certains milieux bourgeois…

 

Tobia Schnebli