Tous à la manif!

Tous à la manif! : Crise du logement, ça suffit

Ce printemps, les associations d’habitant·e·s organisaient à Genève des assises sur le logement « Pensons la Ville pour agir », (« solidaritéS » Nº 227). Samedi 28 septembre, c’est une manif qu’ils organisent.

Les mouvements d’habitant·e·s ont voulu mettre la crise du logement sur la place publique et y porter leurs revendications à l’occasion de la campagne électorale et de l’adoption par le parlement en septembre du plan directeur cantonal 2030.

La mobilisation la plus large s’impose. Le règne de la droite et de l’extrême-droite sur la politique cantonale a en effet gravement empiré la pénurie de logements ! Plus de 60 % des logements construits ces deux dernières années sont des appartements ou des villas à vendre à des prix exorbitants, inaccessibles à la majorité de la population.

solidaritéS et Ensemble à Gauche (Liste 1) font de la volonté de défendre les locataires, de casser la spéculation immobilière et foncière et de construire du logement, un des axes prioritaires d’engagement dans la campagne en cours.

 

Spéculation à casser

Le logement est un droit, pas une marchandise ! La négation de ce principe est une des raisons principales de la grave crise du logement, qui s’accentue à Genève depuis des lustres et qui permet à quelques-uns de réaliser des profits énormes, sans possibilités de répondre aux besoins de la population. Un changement radical de politique du logement est donc indispensable !

L’Etat doit systématiquement user des outils légaux existants : droit de préemption et d’expropriation pour s’assurer une plus grande maîtrise du sol. Il doit construire un maximum de logements de qualité et bon marché et promouvoir les fondations et coopératives qui produisent des logements en les sortant définitivement du marché spéculatif. On doit taxer, sérieusement et sans limite de temps, les plus-values foncières pour casser le cycle destructeur de la spéculation.

 

Droits des locataires à renforcer

Les droits des locataires doivent être accrus en gelant les hausses de loyers à la relocation, en interdisant les congés-ventes, en empêchant les expulsions sans garantie de relogement, avec un moratoire sur les surélévations et une évaluation quantitative et qualitative des opérations déjà réalisées.

L’aménagement qui dessine notre quotidien ne saurait être juste affaire de spécialistes, d’urbanistes, de promoteurs et de financiers. Les ha­bi­tant·e·s doivent être associés aux projets les concernant en ayant ainsi les moyens d’une réelle réappropriation de leurs espaces de vie, d’habitation, de travail, de loisirs et de déplacements.

On doit viser une équité territoriale et sociale qui équilibre les activités, les logements, les services et les espaces publics, comme les offres socioculturelles, en répondant aux besoins réels de l’ensemble du canton. On doit refuser toute relégation à l’extérieur d’une part de la population, comme les jeunes ou les familles de condition modeste et lutter pour maintenir les ha­bi­tant·e·s dans leurs lieux de vie.

 

Qualité de la vie à assurer

Aménagement et développement de Genève doivent être réalisés de manière à assurer partout la qualité de vie par la maîtrise de la densité et de la mixité des activités. Il faut maintenir une diversité des activités en empêchant les changements d’affectations, diminuer les nuisances (bruits, qualité de l’air), limiter l’extension de la surface dévolue au trafic en favorisant les mobilités douces, densifier le territoire dans les zones de développement en préservant les équilibres fragiles des zones déjà fortement urbanisées, conserver les zones naturelles et agricoles…

 

Rejoignez-nous dans la rue le 28 septembre.

Votez et faites voter pour la Liste nº1 «Ensemble à Gauche», le 6 octobre

 

Pierre Vanek