Syrie

Syrie : Un autre massacre...

Le régime dictatorial syrien poursuit sa politique criminelle
et de massacre à grande ampleur contre le peuple syrien qui lutte maintenant depuis plus de deux ans. Il est grand temps de réagir. 

 

Le 21 août 2013, le régime syrien a attaqué avec des armes chimiques et des gaz toxiques les quartiers de la Ghouta orientale, dans la banlieue de Damas, causant la mort de plus d’un millier de personnes dont un nombre important de femmes et d’enfants. Ce nouveau massacre, précédé de nombreux autres, s’inscrivait dans le cadre d’une attaque contre l’un des bastions de la révolution. 

De nombreuses manifestations populaires ont eu lieu à travers le pays pour condamner ce nouveau carnage et dénoncer l’inaction de la communauté internationale et ses fameuses « lignes rouges » toujours violées par le régime. Des révolutionnaires ont d’ailleurs écrit «la prochaine ligne rouge: l’utilisation du nucléaire»

Comme l’écrivait le Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie pour dénoncer le massacre : «Notre révolution n’a pas d’allié sincère, à l’exception des révolutions des peuples de la région et du monde et des militant.e.s qui œuvrent à se libérer des régimes obscurantistes, oppresseurs et exploiteurs.?»    

Le régime a profité des évènements régionaux et de la réaction contre-révolutionnaire en Egypte, menée par l’armée soutenue par l’Arabie Saoudite, centre de la contre-révolution. 

Ce nouveau massacre renforce la détermination du mouvement populaire syrien à refuser le maintien de la structure du régime, comme cela a été proposé à plusieurs reprises par les soi-disant alliés de la révolution syrienne, les Etats-Unis et l’Union Européenne?; proposition d’ailleurs acceptée sans surprise par les alliés du régime (Russie et Iran). 

Des manifestations populaires ont eu lieu ces dernières semaines dans des régions libérées contre l’autoritarisme et les pratiques des groupes islamistes extrémistes et djihadistes, comme les kidnappings. Leur communautarisme et leur idéologie font de ces derniers une partie de la constellation contre-révolutionnaire, mais leurs forces matérielles (politiques, militaires et économiques) ne peuvent être comparées au régime syrien, le plus grand ennemi de la révolution démocratique et sociale. Le dernier massacre commis par ce dernier le prouve. Le mouvement populaire syrien ne veut pas renverser une dictature pour la voir remplacée par une autre. 

La détermination du peuple syrien ne faiblit pas, comme l’écrivait un révolutionnaire syrien à l’adresse du régime : «tu peux emprisonner un révolutionnaire, mais tu ne peux pas emprisonner la révolution»

 

Joe Daher