Assassinat politique en Tunisie

Chokri Belaïd, un des principaux responsables de la gauche radicale tunisienne, vient d’être abattu par balle ce 5 février devant chez lui. Il était l’objet d’une campagne haineuse des islamistes pour son implication dans les mobilisations sociales en cours. Le 2 février, il avait déjà fait l’objet d’une agression lors du congrès de son parti.

«Le peuple tunisien vient de perdre un des symboles de la lutte pour la souveraineté nationale et populaire. En effet le camarade Chokri Belaïd, secrétaire général du Parti unifié des patriotes démocrates (PUPD) et un des dirigeants du Front populaire pour la réalisation des objectifs de la révolution en Tunisie (FPror) vient d’être lâchement assassiné par balles devant chez lui à Tunis

Plusieurs agressions ont été menées contre les meetings et les assemblées générales du FPror et d’autres partis et associations. Celles-ci ont déjà causé la mort d’un cadre du parti Nida Tounés, le regretté Lotfi Naguadh, battu à mort par des représentants des soi-disant «Ligues de défense de la révolution» (LDR) qui ne sont rien d’autre que les milices des islamistes au pouvoir

La politique menée par le gouvernement de la troïka avec à sa tête les islamistes d’Ennahdha n’a engendré que violences, criminalisation des mouvements sociaux et misère sociale. En effet, le dernier communiqué de l’instance dirigeante d’Ennahdha appelle à la libération des assassins de Lotfi Naguadh, ce qui ne peut être compris que comme un feu vert à ses milices criminelles. L’accueil des représentants de ces «LDR» par le président provisoire de la République est également une légitimation de la violence menée par ces milices!» 

 

Coordination en Suisse du Front populaire (FPror)