Élections cantonales 2013

Élections cantonales 2013 : solidaritéS dans la course!

Cet avril, la population neuchâteloise élit ses autorités et solidaritéS se lancera évidemment dans la course, avec une dizaine de candidat·e·s au Grand Conseil. Pour le conseil d’Etat, nous partirons seuls à gauche puisque le POP et Verts feront liste commune avec le PSN, ce qui nous a toujours paru inacceptable.

Il faut en effet rappeler que le bilan des dernières législatures, qui a vu une gauche sociale-médiocrate pratiquer une politique concertée et entendue avec la droite neuchâteloise, elle-même sujette aux conflits de personnalités quant elle n’est pas empêtrée dans les « affaires », n’est pas brillant. D’une politique hospitalière chaotique, illustrée encore par la Grève à l’hôpital de la Providence (voir nos précédentes éditions) à la déconfiture de la réforme des transports, en passant par les exceptions fiscales ou le peu d’intérêt marqué pour les questions sociales, que reste-t-il aux pensionnaires du Château pour mériter d’être reconduits dans leurs fonctions ?

Neuchâtel vient à nouveau de détrôner Genève pour son taux de chômage et le budget de l’aide sociale explose, alors que notre proposition (déposée en 2004) d’un droit à une formation, un emploi ou un stage pour favoriser la réinsertion professionnelle de celles-ceux qui sont largués par le marché du travail n’a pas encore pu être traitée par le Grand Conseil. On le voit, la politique économique de ce canton, en régime d’austérité depuis 20 ans et dirigée par une coalition rose-libérale, n’a guère apporté de solution aux problèmes de « croissance », guère de plan pour un développement réfléchi de notre espace de vie.

En s’alliant avec le PSN, nos camarades du POP et des Verts valident cette politique. Choix d’autant plus incompréhensible qu’ils ont pu mesurer l’inefficacité programmée du passage de certains de leurs membres au Conseil d’Etat (Michel Von Wyss, Fernand Cuche), pris en otage dans une logique politique sur laquelle ils n’avaient pas prise. Conscient de ce dilemme dans l’exercice gouvernemental, Denis de la Reussille, pressenti pour occuper une place pour le POP (sur une liste commune ou non), a préféré s’abstenir.

C’est donc pour lutter contre cette politique néfaste et contre-productive que solidaritéS entrera dans l’arène. Nous estimons devoir incarner une véritable alternative socialiste, plus juste pour l’ensemble des citoyen·ne·s et spécialement les plus faibles. Rejoignez-nous dans notre campagne pour soutenir nos candidat-e-s et encourager un réel changement de perspectives dans ce canton. 

 

Camille Jean Pellaux


Réaménagement de la Place Numa-Droz :

OUI LE 3 MARS

 

Avec les votations sur le réaménagement de la place Numa-Droz et la révision de la LAT suite aux référendums du TCS et de l’USAM, les Neuchâtelois·es sont appelés à se prononcer sur l’aménagement du territoire et de l’espace public. Un enjeu crucial pour la gauche : protéger et transformer l’environnement urbain pour qu’il soit pluriel, intégratif et agréable.

Le réaménagement de la place Numa-Droz découle d’une volonté impulsée par la gauche désirant faire de la cohabitation des différents acteurs de la Ville une valeur centrale de la gestion de l’espace urbain. solidaritéS appelle à dépasser le dogme de la mobilité individuelle motorisée et à mettre en partage l’espace collectif pour l’attractivité sociale, culturelle et commerciale du Centre-ville. Nous voulons aussi une sécurité accrue pour les piétons et les vélos avec une vitesse limitée à 30 km/h et de nouvelles terrasses sur une belle place qui mette en valeur ses bâtiments historiques.

A l’opposé du tissu social et économique d’un Centre-ville fonctionnel, l’insalubrité mentale produite par les centres commerciaux est un facteur déterminant d’aliénation, d’abrutissement et de disparition du sentiment d’une communauté d’intérêts entre les habitant·e·s d’un quartier, d’une ville ou d’une région. Aucun mouvement social ne naîtra dans les centres commerciaux et certains politiciens-entrepreneurs essayent de nous les faire accepter comme alternative aux villes ouvertes, bouillonnantes et plurielles… 

 

Dimitri Paratte