Grèce

Grèce : Solidarité internationale antifasciste

Dans une Grèce défigurée par une offensive d’austérité généralisée contre les droits sociaux de la population, la montée du parti Aube Dorée est la manifestation de l’extrême-droite la plus dangereuse en Europe depuis des décennies.

Ce parti raciste d’inspiration néonazie, entré au parlement, multiplie les agressions contre les immigré·e·s. Shehzad Luqman avait 27 ans. Mercredi 17 janvier, alors qu’il se rendait à vélo au travail dans une pâtisserie d’Athènes, ce jeune immigré pakistanais est tombé sous les coups de poignards de deux agresseurs. Chez l’un deux, on retrouvait un stock de tracts d’«?Aube dorée ». Depuis des mois, des milices organisées par ces néonazis sèment la terreur dans les quartiers d’immigrés d’Athènes où les ratonnades sont fréquentes. Et de nombreux policiers grecs adhèrent aux idées du parti néonazi, qui se pose en substitut à la police dans certains quartiers.

Dans ce contexte, le mouvement antifasciste grec a organisé une grande manif regroupant plusieurs milliers de personnes, grecs et immigré·e·s à Athènes ce 19 janvier. Ce rassemblement était aussi l’occasion de dénoncer les politiques racistes du gouvernement de coalitiondes sociaux-démocrates (PASOK) et des libéraux (ND), visant à refuser la citoyenneté aux enfants d’immigré·e·s et à mettre en place des camps financés avec l’aide de l’UE pour expulser des personnes, qui en raison des guerres impérialistes ainsi que de la barbarie capitaliste dans leurs pays partent à la recherche d’un sort meilleur dans les pays de l’UE.

Des manifestations devant les ambassades et consulats grecs étaient organisées le même jour à Londres, Dublin et Derry, Barcelone et Ossona, Lyon, Tampere, Chicago et New York… A Genève, solidaritéS a pris l’initiative d’appeler à un rassemblement vendredi dernier devant la mission de Grèce auprès des organisations internationales où se sont retrouvés une quarantaine de personnes.

 

PV