Insécurité, Roms, mendicité... Ils mélangent tout!
Le 27 novembre dernier, nous étions une trentaine devant le Conseil communal, à l’appel du Forum des luttes et des résistances, pour dénoncer le contre-projet de la Municipalité sur la mendicité, faisant suite à l’initiative communale du Parti libéral-radical (PLR) déposée en 2011.
Si cette dernière propose tout bonnement d’interdire « la mendicité par métier » (va savoir comment interpréter ce terme et distinguer le professionnel de l’amateur !), le contre-projet de la majorité rose-verte en respecte l’esprit, en établissant des « zones franches » – loin des passant·e·s, des commerces, des cafés des transports publics et des bancomats, évidemment – où il sera encore permis de tendre la main.
Ce projet de loi s’inscrit dans un durcissement de la politique sécuritaire de la Ville de Lausanne, visible depuis plusieurs mois. Une dérive à droite qui mène Daniel Brélaz et ses collègues à une chasse très médiatisée aux boucs émissaires, alimentant en retour le sentiment d’insécurité. Quitte à se faire prendre à leur propre jeu et suivre aveuglément leur police, comme dans l’affaire de l’interdiction grotesque du concert du Festival du film underground.
Ce jour-là, alors que devait débuter au Conseil communal le débat sur ces textes, nous n’étions pas assez nombreux à protester contre la stigmatisation et la discrimination qu’ils contiennent. Néanmoins, chants de solidarité, affiches spectaculaires sur les murs de l’Hôtel de Ville, diffusion de tracts aux passant·e·s et aux élu·e·s : nous avons su faire entendre notre voix !
Pierre Conscience
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