vote sur les crèches
vote sur les crèches : Non-respect de la volonté populaire?
Alors que l’initiative de la gauche et des syndicats IN 143 « Pour une véritable politique d’accueil de la petite enfance », a récolté 57,7 % des voix et le contre-projet présenté par la droite seulement 53,5 %, c’est le contre-projet qui a été préféré dans la question subsidiaire à 52,1 %.
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Un message clair dans les urnes : il est urgent de répondre à la situation de pénurie de places d’accueil de la petite enfance. Trop de familles sont confrontées à des refus de places de crèche ou doivent attendre longtemps avant de trouver une solution acceptable. Cette situation est un scandale et le vote l’a clairement signifié. |
Rappelons que l’initiative proposait d’introduire dans la constitution le droit à une place d’accueil de jour pour chaque enfant en âge préscolaire et de garantir le libre choix du mode de garde, alors que le contre-projet ne parle que d’« offre d’une place d’accueil adaptée aux besoins », sans définir les besoins ni garantir le libre choix du mode de garde.
Ce qui a surtout joué un rôle, c’est que l’initiative demandait un engagement clair de la part des communes alors que le contre-projet faisait appel à l’intervention du Canton. Et ce sont la Ville de Genève et la plupart des communes suburbaines offrant déjà la grande majorité des places d’accueil qui acceptent l’initiative. Les communes les plus riches et sans accueil pour la petite enfance sur place donnent par contre leur préférence au contre-projet qui n’a pas de force contraignante pour elles.
Ce sont les opposants à une politique active de la petite enfance, ceux qui ont refusé les deux projets, l’initiative comme le contre-projet, qui auront fait basculer la question subsidiaire vers le contre-projet. On peut se demander où est le respect de la volonté populaire.
Mais pour nous la situation sera claire : nous continuerons à défendre le principe d’une place par enfant et nous engagerons chaque fois que possible dans le développement des structures d’accueil afin que cette situation choquante de manque cesse.
