Votation du 17 juin

Votation du 17 juin : De fausses bonnes idées à refuser

  

NON À L’INITIATIVE TROMPEUSE DE L’ASIN SUR LES TRAITÉS INTERNATIONAUX

A première vue, l’initiative de l’ASIN qui demande de soumettre à référendum obligatoire les traités internationaux qui touchent «des domaines importants» présente des attraits indéniables. Mais seulement à première vue. La majorité des cantons exigée pour ces référendums obligatoires constitue une limitation, pas une extension des droits populaires. Un « NON » de douze petits cantons suffira pour empêcher l’adoption d’un traité, même s’il était approuvé par une majorité du peuple.

 

     Le deuxième aspect trompeur de cette initiative porte sur la qualification de «domaines importants», que l’on retrouve dans trois alinéas sur quatre de l’initiative. Quels domaines sont « importants » et quels domaines ne le sont pas? Il n’existe aucune référence ni pratique établies pour définir le degré d’importance d’un « domaine ». La qualification de « domaine important » pour soumettre un traité international au référendum obligatoire sera une prérogative exclusive du parlement. Ainsi, c’est le parlement qui décidera préalablement sur quels traités le peuple et les cantons seront appelés à voter.

 

La parole ne sera donc de loin pas « au peuple » comme dit le titre accrocheur de cette initiative !

Finalement, il n’y a là rien de surprenant. La droite national-conservatrice à l’origine de cette initiative se garde bien d’accorder la « parole au peuple » dans tous les « domaines » qui comptent vraiment : les licenciements par les entreprises, la participation des tra­vail­leurs·euses aux décisions économiques, le droit de vote aux étran­gers·ères qui vivent, travaillent et paient leurs impôts ici, les budgets militaires…     TCS

 

 

NON À L’INITIATIVE SUR L’ÉPARGNE-LOGEMENT 

Bien que le peuple ait dit non à 56 % à l’épargne-logement le 11 mars, les milieux immobiliers soumettent à nouveau le même objet au vote le 17 juin ! L’initiative prévoit entre autres que tout contribuable domicilié en Suisse puisse déduire de ses revenus imposables son épargne-logement.

 

Creuser un trou dans les caisses ?

Ce second projet est plus dangereux que le premier déjà refusé, car il veut obliger tous les cantons et la Confédération à instaurer une épargne-logement défiscalisée. En cas d’acceptation, cantons et communes subiraient un manque à gagner de près de 275 millions. Ces pertes devront être compensées soit par une augmentation des impôts et des taxes, soit par la suppression de certaines prestations !

 

Un cadeau fiscal aux plus riches

Les statistiques montrent que l’épargne-­logement ne sera d’aucune utilité aux ménages disposant d’un revenu modeste ou moyen, puisqu’ils ne peuvent même pas profiter des aides déjà existantes. C’est donc bien un projet qui ne profitera qu’à une petite minorité de personnes fortunées. Un NON catégorique s’impose !     AN

 

 

NON AU « MANAGED CARE »

Avec cette révision de la loi, les caisses maladie gagneraient encore plus de pouvoir sur notre système de santé. Pour nous obliger à entrer dans des réseaux de soins, les traitements hors réseaux seront plus chers. Les réseaux passeront des contrats avec des assurances maladie, avec un budget défini… et gare au dépassement !

 

Respecter les critères économiques plutôt que les besoins des malades ? NON !

Pour les patients, le réseau de soins implique de ne plus pouvoir choisir son médecin, son pharmacien, son hôpital, etc. De plus, les assuré·e·s ne pourront quitter un réseau pour une période allant jusqu’à 3 ans.

 

NON à une médecine à deux vitesses

Avec cette révision, celles-ceux, qui en ont les moyens, continueront à se faire soigner comme avant: quand je veux, où je veux, par qui je veux. Pour les autres, il faudra s’adapter et accepter que certains soins seront peut-être effectués au rabais pour tenir le budget.

 

NON au mépris envers le personnel

La greffe de chronomètre et de caisse-­enre­gis­treuse dans le cerveau du personnel nuit gravement à sa santé et à celle des patient·e·s.     MET