800 employé-e-s de Merck Serono débrayent à Genève!

 

Ce mardi 5 juin le personnel de Merck Serono a clairement averti la direction du groupe en débrayant pendant une heure. Il exige qu’elle se penche sérieusement sur les propositions qu’il avait déposées la veille pour sauver l’emploi à Genève. D’autres mesures de lutte seront prises si la direction n’entre pas en matière. Par ailleurs, un appel à manifester samedi à Genève a aussi été lancé.

L’assemblée du personnel avait en effet validé lundi matin le détail des propositions alternatives à la fermeture du site élaborées par le personnel avec Unia. Trois scénarios visant à maintenir les emplois à Genève ont été remis à la direction, accompagnés d’améliorations exigées pour le plan social, elles portent sur :

 

  le maintien d’un «hub» Merck Serono à Genève, intégré dans le tissu de recherche biotechnologique de la région lémanique;

  la création d’un Merck Serono Swiss Biotech Center of Expertise ou

  l’implantation d’un Geneva Biotech Cluster en coopération notamment avec les centres universitaires et hospitaliers de la région.

Le personnel et leur syndicat Unia exigent de la direction du groupe d’entamer de sérieuses négociations sur l’ensemble des propositions ainsi soumises, à l’issue de la période de consultation. Leur mouvement de protestation démontre que les employé·e·s sont prêts à lutter et n’accepteront pas que leur savoir-faire et leurs emplois soient sacrifiés sur l’autel de la recherche du profit au bénéfice des actionnaires.

     Le personnel et Unia, ayant élaboré ces trois scénarios pour sauver les emplois à Genève, demandent à la direction une réponse avant la fin de la semaine sur le maintien de l’emploi ainsi que sur l’augmentation du fonds prévu pour la création de spin-offs et start-ups et son extension à toute activité prévue par le personnel, la cession des infrastructures nécessaires et une augmentation importante des moyens mis à disposition pour le plan social destiné au personnel qui quitterait l’entreprise.

     Un préavis de grève a été en outre été déposé pour mardi 12 juin au cas où la direction n’entrerait pas en matière et le personnel invite la population de la région à participer à une manifestation de soutien ce samedi 9 juin à 14 h.

     Alors que la région lémanique vit le plus gros licenciement collectif de son histoire avec la suppression de quelque 1500 emplois, il s’agit d’exiger des pouvoirs publics qu’ils soutiennent clairement la lutte des employé·e·s de Merck Serono pour leurs emplois.

PV