Présidentielle française

Présidentielle française : Un débat riche et incontournable

Cette élection française, a été marquée par le score électoral record du FN à près de 18 %, un FN qui parle même aujourd’hui de changer de nom pour conquérir le leadership de la droite française. Il a su profiter de la crise et du désarroi des classes populaires face à la politique menée par l’UMP et le PS, comme tentent de le faire ses émules helvétiques.

            En face, dans notre camp, si le score du Front de Gauche à 11,1 % – inférieur aux prévisions des sondages, mais inférieur aussi à des espoirs et attentes qu’il avait suscité – traduit certes une recomposition des forces au sein de la gauche de la gauche. Il ne saurait évidemment être considéré comme une réponse suffisante ou définitive. Le NPA, quant à lui, n’a manifestement pas réussi dans cette période à se montrer à la hauteur de la situation et des espoirs qu’il a, lui aussi, suscités par le passé…

            Nous reviendrons bien sûr dans nos colonnes sur le bilan de cette élection et les questions nombreuses qu’il pose. Evoquée dans l’éditorial de notre dernier numéro signé par Jean Batou, cette échéance électorale a bien entendu suscité un débat dans les rangs de solidaritéS et parmi nos sympathisant·e·s et ami·e·s.

            Nous alimentons ce débat, très largement, dans ce numéro de notre journal. En effet, nos lecteurs-trices trouveront – en page 4 – une série de réactions à l’éditorial susmentionné provenant de camarades français, tous-toutes des anticapitalistes qui sont pour nous des compagnons de lutte de longue date…

            En pages 5 et 6, nos camarades Thibault Schnee­berger et Pierre Conscience nous livrent leur appréciation personnelle, enthousiasmée mais néanmoins critique, de la campagne du FdG à l’appui de la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

            Enfin, nous publions dans le cahier central de ce numéro un récent texte de réflexions émanant d’Alex Callinicos, l’un des responsables du Socialist Workers Party (SWP) britannique. Il y livre son appréciation – fraternelle – des difficultés du NPA dans cette situation, en les considérant comme la manifestation spécifique d’une problématique plus générale à laquelle sont confrontés les anticapitalistes et la gauche révolutionnaire dans bien d’autres pays, dont le sien… mais aussi bien entendu le nôtre.

            Débat à suivre, donc. Nous y reviendrons, notamment dans le cadre de la prochaine Université de printemps de solidaritéS du 18 au 20 mai prochain à Lignerolle. Une raison de plus de participer à ce rendez-vous incontournable, pour y rencontrer et échanger avec nombre de camarades français autour de ces questions. Le meeting de clôture du dimanche après-midi est d’ailleurs, précisément, consacré au thème « France : les élections et après ».

 Pierre Vanek