Un groupe jeune de solidaritésS à Genève

Depuis le mois de décembre, une dizaine d’étudiant·e·s et d’apprenti·e·s se réunissent à Genève au sein du groupe jeune de solidaritéS. Ce mouvement, rattaché à solidaritéS, se dit écosocialiste, internationaliste, féministe et anti-raciste. Il compte lutter contre toutes les inégalités et les discriminations dans notre pays comme ailleurs. Loin des objectifs carriéristes des membres d’autres jeunesses de parti, nous espérons construire ensemble notre identité idéologique et militante. 

 

Notre démarche visant à organiser un groupe jeune à solidaritéS peut sembler sectaire. Toutefois, il faut savoir qu’en tant que jeune, il n’est pas facile de participer à des réunions où les personnes présentes cumulent quelques fois plus de 30 à 40 ans d’expériences politiques. Cela peut même être un facteur de découragement pour certain·e·s. Sur ce point, militer entres jeunes permet donc de minimiser les frustrations que peut apporter notre inexpérience. Constituer un groupe à part dans le mouvement nous enlève également une certaine pression concernant les agendas de solidaritéS, notamment l’agenda institutionnel. Nous avons donc la chance de pouvoir nous concentrer uniquement sur le terrain et la formation, ce qui est sans doute la meilleure méthode pour nous construire sereinement, mais aussi pour attirer plus de jeunes dans le mouvement.

 

Organiser la jeunesse : un impératif

Construire dans la jeunesse est d’après nous une évidence en cette période. C’est en effet cette génération qui est en train, plus que d’autres, de payer la crise des capitalistes. Sans possibilité de trouver du travail correctement rémunéré, enchaînant les petits jobs avec des difficultés extrêmes pour trouver un logement décent, ils-elles sont clairement sacrifiés par les politiques en place actuellement. Mais c’est aussi des jeunes, femmes et hommes, qui sont en train de montrer la voie de la révolte. Du Maghreb à l’Espagne en passant par les Etats-Unis, ce sont eux qui sont au front, en occupant les grandes places des villes, pour demander qu’un autre système soit mis en place.

Notre premier agenda

C’est donc avec la volonté de faire sortir la rage de cette génération sacrifiée que le groupe jeune de solidatéS va s’activer ces prochaines semaines, mois, années. Pour nos premiers pas, nous nous sommes lancés dans la campagne sur l’initiative de Travail.Suisse pour six semaines de vacances. Cette initiative amène le débat sur deux thèmes qui nous tiennent à cœur; le partage des richesses et le droit au temps libre. Contrairement à la campagne un peu tiède menée pas le comité d’initiative, nous avons essayé, dans le matériel que nous distribuons ces jours, d’insister sur la répartition inégalitaire des richesses produites dans ce pays et sur le non-sens d’une vie basée sur le travail comme seule occupation. Concrètement, nous mettons en place de nombreux stands, notamment dans les communes suburbaines, afin de sensibiliser la population sur l’importance d’un oui dans les urnes le 11 mars prochain. Nous avons également organisé une soirée de formation interne avec Joël Varone et une soirée-débat public avec Alessandro Pelizzari, secrétaire régional d’Unia. Cette campagne a aussi été pour nous l’occasion de nous rapprocher des jeunesses Unia, très déterminée à Genève, avec qui nous avons effectué un tractage destiné aux apprenti·e·s.

Afin de continuer la lutte pour cette bataille mais aussi pour celles à venir, nous invitons toutes les personnes intéressées à nous contacter au plus vite. (groupe.jeune@solidarites.ch) 

 

Guillaume Thion