Philip Morris: La fraude, un vrai métier

Des documents internes du cigarettier, dont le siège administratif est à Lausanne, ont été publiés aux USA, permettant à la revue PLoS Medicine d’établir que la fraude scientifique reste une pratique courante de la multinationale. Cette fois, il s’agissait de «démontrer» que les additifs ajoutés aux cigarettes (pas moins de 599) n’apportaient pas de toxicité supplémentaire. (Le Monde, 24.12.2011)

Comment faire? D’abord sélectionner les additifs (333), puis publier le résultat des recherches dans une revue savante, en concluant évidemment que les additifs n’apportent pas de nouvel effet toxique. La manipulation consiste à oublier… qu’ils augmentent les effets des toxiques déjà présents, dont plusieurs carcinogènes!Quant à la revue en question, elle est dirigée par un prestigieux professeur de pharmacologie et de toxicologie, membre du conseil scientifique de Philip Morris. Pour faire bonne mesure, onze membres du comité éditorial de la revue étaient liés à l’industrie du tabac. Business as usual, comme on dit à l’Av. de Rhodanie

 

Daniel Süri