Six semaines de vacances pour tous

Six semaines de vacances pour tous : BATTONS-NOUS POUR UN OUI LE 11 MARS!

En juin dernier, le Parlement rejetait – en vote final – l’initiative fédérale «6 semaines de vacances pour tous» portée par la centrale syndicale Travail.Suisse. Un vote négatif confirmant que la majorité des parlementaires se moque de la santé et du bien être des travailleuses-eurs de ce pays. Le NON de la majorité bourgeoise a été net, aucune des contre-propositions, en faveur de 5 semaines de vacances ou visant à échelonner l’augmentation des vacances en fonction de l’âge, n’ayant trouvé grâce à ses yeux. Le dernier mot appartiendra donc aux électeurs-trices appelés à se prononcer le 11 mars dans les urnes. Une campagne importante à mettre en route donc. Dans ce sens, nous publions ici une adaptation – libre et raccourcie – de l’argumentaire des initiant·e·s.*

La charge de travail et la pénibilité de celui augmentent sans cesse dans ce pays. La productivité et la «compétitivité» de l’économie suisse ont par ailleurs massivement augmenté. Les bénéfices des entreprises ont quant à eux littéralement explosés au cours des 25 dernières années.

 

Pénibilité plus pesante du travail

Pour les travailleurs et travailleuses par contre, l’évolution économique aura surtout été liée à une très forte augmentation, tant de la charge de travail que du stress auquel ils sont soumis. Aujourd’hui, on exige de la part des travailleurs et travailleuses une adaptabilité et une flexibilité sans précédent.

Santé des salarié·e·s sous stress

La charge élevée au travail conduit à des douleurs de dos et des maux de tête, des problèmes de digestion, d’insomnie, des troubles cardiaques et vasculaires… Le travail rend donc bien plus fréquemment les gens malades. Selon une étude du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) en 2007, les coûts induits par la charge de travail trop élevée pour les travailleurs étaient évalué à 10 milliards de francs par année.

Cassés avant l’heure

On constate que le rapport entre la charge de travail et la récupération s’est complètement déséquilibré pour les travailleurs et travailleuses au cours des dernières 25 années. Il est urgent de rétablir un minimum d’équilibre en la matière. Pour ce faire, le rallongement de la période des vacances peut jouer un rôle important!

Deux pourcent ? Mais c’est la moindre !

Rien qu’entre 1992 et 2007 en Suisse, la productivité des travailleurs et travailleuses a augmenté de 21,5%, alors que les salaires réels quant à eux n’ont augmenté que de 4,3%.

Vacances pour les salarié·e·s ou bonus pour les managers ?

Les fruits de cette augmentation des prestations des salarié·e·s ont jusqu’à présent été répartis avant tout au bénéfice des actionnaires et des bonus de managers, qui ont littéralement explosés. Une augmentation à six semaines du droit aux vacances pour tous et toutes les travailleurs et travailleuses est donc pleinement justifiée depuis trop longtemps: votons et faisons voter OUI le 11 mars prochain!

Pierre Vanek


 * «Initiative populaire: 6 semaines de vacances pour tous. Le plus important en bref», texte téléchargeable sur: travailsuisse.ch