Grève Aux HUG

Grève Aux HUG : Accords trouvés!

Ce lundi 12 décembre, un accord a en effet été signé entre la direction des hôpitaux et les syndicats concernant les nettoyeurs-euses. La grève qui a cessé pour ces employé·e·s s’est poursuivi pour les laborantin·e·s jusqu’au mercredi 14 décembre. L’issue de la lutte pour ces travailleurs·euses semble également se dessiner puisqu’un accord a été accepté par les grévistes à cette date

Quand Hiler rime avec Thatcher

Alors qu’elles sont théoriquement garantes de la « paix sociale » et du « dialogue social », les autorités cantonales, avec à leur tête le Vert David Hiler, se sont montrées incapables de discuter avec le personnel et ses représentant·e·s.

Ainsi, face au refus incroyable du Conseil d’Etat de négocier avec les employé·e·s et leurs syndicats, c’est avec la seule direction des HUG que des négociations se sont ouvertes. Non sans difficultés majeures, vu les mesures de rétorsion, les menaces contre les grévistes et tout spécialement contre les représentants syndicaux, qui ont été déployées pour tenter de casser ces grèves légitimes.

Nos délais de publication ne nous permettent pas de présenter en détail le contenu des accords signés. Nous y reviendrons donc dans un prochain numéro, pour commencer à tirer les enseignements de cette série de luttes relativement exemplaires et absolument légitimes. Des enseignements qui seront utiles pour l’ensemble des syndicats et des travailleurs·euses genevois, face à une intransigeance toujours plus thatchérienne d’employeurs qu’ils soient du privé ou du public.

Ce que les grévistes ont gagné

On peut cependant d’ores et déjà signaler les points suivants en ce qui concerne les accords obtenus. Pour les net­toyeurs·euses, ils·elles ont obtenu le gain d’une classe de fonctions, avec les salaires correspondants, ceci pour celles et ceux qui accepteront une redéfinition de leurs tâches comportant un degré supplémentaire de « polyvalence », l’accord comporte également des dispositions qui serviront de frein à l’externalisation d’activités de nettoyage, comme aussi la mise sur pied d’une commission paritaire ad hoc pour poursuivre des négociations concernant les conditions de travail et de reconnaissance salariale de cette catégorie de personnel…

Pour ce qui est des laborantin·e·s, l’accord est sensiblement analogue. Les deux nouvelles catégories de labo­rantin·e·s, tech­ni­cien·ne·s en analyses biomédicales (TAB) I et II, obtiennent chacune une classe de plus qu’auparavant à partir du premier janvier 2013 , avec la mise sur pied d’une commission paritaire qui préparera un nouveau cahier des charges ainsi que la réévaluation ultérieure de leurs fonctions et qui abordera l’ensemble des problèmes lié à la profession.

Ces acquis peuvent paraître modestes, mais ils sanctionnent l’échec du refus des autorités et des HUG de toute entrée en matière sur les revendications de ces salarié-e-s qui ont fait preuve d’une résolution, d’une unité et d’une force qu’il convient – encore une fois – de saluer aujourd’hui pour leur caractère exemplaire !

Pierre Vanek