Six mois de soulèvement du peuple syrien

Six mois de soulèvement du peuple syrien



Le peuple syrien combat depuis six
mois la dictature qui lui refuse les droits démocratiques et
sociaux promis par Bachar el-Assad lorsqu’il succéda
à son père. La terreur n’a pas entamé sa
détermination. Son mouvement se développe malgré
la mort de plus de 2200 martyrs, la
« disparition » de 3000 personnes et
12 000 arrestations.

En juillet, des millions de Syrien·ne·s ont
manifesté dans tout le pays et la contestation s’est
développée dans les bastions du régime, les
grandes villes de Damas et d’Alep. Craignant que le mouvement ne
se renforce durant le Ramadan, le régime a bombardé Homs,
Hama et Deir ez-Zor. A Hama seulement, durant la première
semaine du mois sacré, l’armée a tué plus de
300 civils […] Vendredi 13 août, à l’heure de la
grande prière, les manifestations proclament :
« Nous ne nous agenouillerons pas, sauf devant
Dieu ». Le régime tire et tue au moins 17
personnes. Le 14 août, navires de guerre et tanks tirent sur
Lattaquié et font 26 morts, dont 2 Palestiniens du camp de
réfugiés d’al-Ramel. Le 15 août, les
blindés attaquent al-Ramel. Des centaines de familles
palestiniennes fuient le pilonnage. Le 21 août, le dictateur
parle à la TV d’Etat. Il annonce des élections
locales, dans quelques mois, et parlementaires, plus tard, mais surtout
la poursuite de la terreur : « Nous devons
être durs ». En réponse, des manifestations
s’organisent dans toute la Syrie.
La puissance du mouvement a stimulé la réunion, à
Istanbul, des forces d’opposition organisées à
l’extérieur. Elles ont constitué le 23 août
un « Conseil national » et apportent leur
soutien aux forces actives dans le pays au lendemain de la formation en
Syrie de la Commission générale de la révolution
syrienne qui réunit les forces qui depuis six mois ont
porté l’organisation et le développement du
mouvement.

    Mardi 23 août, USA, France, Grande-Bretagne,
Allemagne et Portugal ont soumis au Conseil de sécurité
un projet de résolution. Une version précédente
demandait la saisine de la Cour pénale internationale (CPI),
celle-ci rappelle seulement que le Haut Commissaire de l’ONU pour
les droits de l’homme a invité le Conseil de
sécurité à l’envisager. Ils souhaitent la
rapide mise au vote de leur texte qui « condamne fermement
les atteintes systématiques, continues et graves aux droits de
l’homme de la part des autorités syriennes »
et « exige la fin immédiate des
violences ». Ce 23 août, le Conseil des droits de
l’homme de l’ONU a condamné les violences en Syrie
et décidé d’y envoyer une commission internationale
d’enquête. […]

    Afin de dénoncer les massacres du
régime assassin de Bachar el-Assad contre le peuple, de soutenir
ses revendications démocratiques et sociales et d’alerter
les peuples du monde du bain de sang en Syrie, les organisations
soussignées appellent à marcher ensemble à
Genève de la pl. des Nations à Plainpalais ce samedi 17
septembre… 

Premiers signataires de l’appel dont nous publions ici une version abrégée :

ACOR SOS Racisme, Association des Tunisien-ne-s en Suisse,
Collectif Jasmin, Comité de soutien aux luttes populaires dans
le monde arabe, Droit pour Tous, Fondation de
l’Entre-connaissance (Fec), Gauche anticapitaliste, Métis
& Fiers, MPS, PSG, SIT, solidaritéS…


MARCHE POUR LA LIBERTÉ DU PEUPLE SYRIEN

Samedi 17 SEPTembre 2011

16 H

PL. DES NATIONS GENÈVE