Bonnes vibrations

Bonnes vibrations

LUNDI 11 FÉVRIER
ARTE • 20 h 15

ALGÉRIE: TROIS MOIS APRÈS
De Malik Chalabri (FR 2002)

Alger la blanche sous les eaux. C´était le 10 novembre
dernier. Des pluies torrentielles, des aberrations au
niveau des constructions et c´est la catastrophe. Des
centaines d´Algérois, parmi les plus pauvres, périssent
noyés, ensevelis sous des tonnes de boue ou sous les
ruines de leurs maisons. Dans les quartiers les plus
défavorisés les fondations sont si abîmées que même
les maisons qui ne se sont pas écroulées sont inhabitables.

Résultat: des milliers de familles ont trouvé refuge aux
abords de la ville dans des villages de tentes. Trois
mois après la catastrophe, ces sans abris se sentent
complètement abandonnés par le pouvoir.

MARDI 12 FÉVRIER
ARTE • 20 h 15

LES AMBULANCIERS DE RAMALLAH
De Patrick Chauvel (FR 2002)

Depuis quelques semaines, la guerre des pierres est
repartie de plus belle : d´un côté, les pierres lancées
par les adolescents palestiniens, de l´autre, les fusils
israéliens qui tirent des balles en caoutchouc ou des
balles réelles. Mais en même temps aussi, les attentats
suicides des kamikazes… Chaque jour, des dizaines de
blessés, souvent des morts.

Vu depuis les ambulances du croissant rouge palestinien,
la guerre des pierres, c´est David contre Goliath,
les frondes contre les chars d´assaut.

Pendant un an, Caroline Ebssen, une infirmière danoise
d´une quarantaine d´années, s´est portée volontaire,
à Ramallah, pour soigner les blessés dans les ambulances.

Mais en 14 mois, 68 ambulances du croissant rouge ont
été détruites, 118 chauffeurs ou infirmiers ont été blessés,
l´un d´entre eux a été tué. Caroline a promis à son
mari et à ses deux enfants de ne plus prendre de risque.
L´équipe de tournage a passé avec elle les derniers jours
qu ´elle consacre à soigner ces gamins qui se font un
honneur d´affronter les militaires israéliens.

JEUDI 14 FÉVRIER
ARTE • 20 h 15

UN IMAM; A BROOKLIN
De Christoph WEINERT (ALL 2002)

Février 2002 dans une mosquée de Brooklyn. Les fidèles
sont là, attentifs aux paroles de l´imam Siraj
Wahhaj. Mais, cinq mois après les attentats se profile
Manhattan et les ruines encore fumantes des tours
jumelles.

Dans ce quartier qui compte beaucoup de musulmans,
les fidèles ont condamné les attentats. Mais la riposte
américaine, avec ses bombardements incessants, a
choqué la communauté musulmane. L´imam craint,
comme beaucoup d´autres, que la riposte du président
Bush ne dégénère en lutte contre tous les musulmans.
Et, dans le quartier, on évoque les insultes quotidiennes,
les coups et parfois les assassinats de musulmans.

Christoph Weinert a passé plusieurs semaines autour
de la mosquée de Brooklyn, il y a rencontré l´imam et
les fidèles. Avec partout, cette même opinion paradoxale: la volonté d´éviter que la situation ne s´envenime
doublée de la montée d´un anti-américanisme
croissant.

DIMANCHE 17 FÉVRIER
RSR Espace 2 • 11 h

LE MEILLEUR DES MONDES
Emission de Lison Meric

Hommage à Pierre Bourdieu, décédé mercredi 23 janvier
dernier à Paris.

Nouvelle diffusion de l´émission «Fin de Siècle» du 31
janvier 1999, entretien donné à Isabelle Rüf suite à la
parution de son livre «La Domination masculine», éd.
du Seuil.

JUSQU’AU 20 MAI…
Musée d’Ethno Genève
(Annexe de Conches)

EXPO «PÂTAMODLÉ»
L’éducation des plus petits

Réalisée par la «Criée», Communauté de recherche
interdisciplinaire sur l´éducation et l´enfance qui réunit
des collaborateurs/trices de plusieurs institutions
genevoises: Archives du DIP, FAPSE, Musée d´Ethno,
Service de recherche en éducation…

Pâtamodlé… sous ce titre kaléidoscopique, évocation
d´une odeur et d´un toucher de notre enfance mais
aussi des métaphores célèbres du discours pédagogique,
se trouvent rassemblés quelques chapitres sur
l´éducation des plus petits de 1815 à 1980, oeuvre collective
de plusieurs chercheurs enrichie d´une iconographie
originale.

Aujourd´hui, la plupart des mères ont une profession
et veulent l´exercer. Un désir devenu légitime. De plus
en plus d´enfants fréquentent une crèche ou autre garderie,
souvent bien avant de savoir marcher. Tous entrent
à l´école vers quatre ans. Conçues au 19ème siècle
pour les enfants des villes, pauvres et négligés par
leurs parents, les institutions de la petite enfance sont
entrées dans nos mœurs.

Le propos des auteurs de l´expo est de «montrer le
rôle ambigu des médecins, des pédagogues puis des
psychologues dans ce devenir: comment ils ont su à
chaque époque, en s´alliant avec les législateurs et un
corps d´éducatrices de plus en plus spécialisées,
transmettre leur conception du développement du premier
âge et leur vision de la famille, de l´amour et de
l´autorité.» De quoi alimenter le débat sur la prise en
charge de l´éducation des plus petits.