Holcim : bonjour l’employeur de premier choix !

Holcim : bonjour l’employeur de premier choix !

La direction d’Holcim, dont le site vante les qualités
d’employeur de premier choix et à haut niveau de
responsabilité sociale, est fâchée. L’image
de l’entreprise a été écornée, le
jour même de son assemblée générale des
actionnaires, par une campagne syndicale.

    Lancée par Unia, l’Internationale
syndicale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) et la
Fédération internationale des syndicats de travailleurs
de la chimie, de l’énergie, des mines et des industries
diverses (ICEM), cette campagne relaie les accusations des syndicats
indiens de l’entreprise ( voir solidaritéS no 186
du 14 avril 2011 ). Holcim est y décrite comme
« un Monsieur propre aux mains sales ».
Rendant compte du communiqué de presse commun aux trois
organisations syndicales, le Tages-Anzeiger du 6.5.2011 parle de
« salaires de misère » versé
aux travailleurs contractuels. Rappelons que Holcim, dont les
entreprises indiennes sont sorties de l’association patronale
pour ne pas avoir à appliquer la convention collective
nationale, refuse de payer ces intérimaires aux mêmes
conditions que les travailleurs fixes, malgré deux
décisions de justice et douze ans de lutte.

La seule réponse du groupe fut d’inviter les syndicats
à une visite des entreprises en Inde, alors que l’IBB
dispose d’un bureau de sept permanents à Dehli et
travaille en étroite collaboration avec les syndicats indiens…
Ce genre de « visite guidée »
n’est évidemment que de la poudre aux yeux.

    Sur place, aux dernières nouvelles, le piquet
de grève de la faim ( dharna ) se poursuit devant
l’usine de Bihlai; le 28 avril, 1 000 des 1 200
travailleurs de la cimenterie – qui ne compte que 300
employés fixes – sont resté chez ceux en signe de
protestation. Le 4 mai, une manifestation syndicale de soutien
s’est déroulée devant la direction
générale de l’entreprise à Mumbai.

DS