1er avril : combattre les effets de l’entrée en vigueur de la Loi sur le chômage

1er avril : combattre les effets de l’entrée en vigueur de la Loi sur le chômage

A Genève, syndicats et partis de gauche appellent à
manifester le 2 avril à 14 h devant l’Office
cantonal de l’emploi (Glacis de Rive), à l’occasion
de l’entrée en vigueur de la 4e révision de la Loi
sur l’assurance chômage (LACI).

Approuvée à une légère majorité par
le peuple suisse en septembre dernier, cette révision a
été refusée à Genève, canton
particulièrement touché par le chômage structurel
de longue durée. En Suisse, ce sont quelque 17 000
personnes qui vont se retrouver en fin de droits du jour au lendemain,
et qui devront désormais recourir à l’assistance.

    La Communauté Genevoise d’Action
Syndicale (CGAS) a demandé aux autorités cantonales
l’instauration de mesures d’accompagnement de la nouvelle
LACI pour atténuer ses effets. Elle exige la compensation des
pertes dues à cette révision que le peuple genevois a
refusée. Concrètement, la CGAS demande
l’introduction d’un droit à 120 jours
d’indemnités cantonales comme mesure d’urgence,
ainsi que l’inscription dans la loi cantonale sur le
chômage d’un droit à des indemnités
cantonales complémentaires qui atteindraient le même
montant que les indemnités fédérales actuelles.
    Malheureusement, ces appels n’ont toujours pas
été entendus. Au contraire ! En février
dernier, le parlement n’a pas hésité à
supprimer le RMCAS (Revenu Minimum Cantonal d’Aide Sociale), le
dernier filet entre le chômage et l’Hospice
Général. Un référendum contre cette
suppression est en passe d’aboutir. Triste coïncidence, le
parlement refusait le même jour le soutien à
l’initiative pour un salaire minimum. Les attaques de plus en
plus violentes que subissent les travailleuses et les travailleurs, et
particulièrement les plus précaires, ne doivent pas
rester sans réaction. Il est plus que jamais nécessaire
d’exprimer son opposition en venant manifester le 2 avril. Le 1er
avril, des actions symboliques sont prévues à
Genève et Lausanne pour dénoncer cette bien mauvaise
farce.

Giulia Willig