El Salvador, Nestlé chipote sur les centimes

El Salvador, Nestlé chipote sur les centimes

En janvier, Nestlé proposait une augmentation de salaires de 5 cts de colon de l’heure, soit 0,9 ct suisse, à l’ensemble de ses travailleurs/euses d’El Salvador. Devant le refus d’entrer en matière du syndicat (SENTESSA), les «partenaires sociaux» ont été soumis à l’arbitrage obligatoire du Ministère du travail.



Mais n’avait-on pas sous-estimé la générosité de Nestlé. Faisant un effort surhumain, la multinationale helvétique avait majoré son offre, de 0,9 à 1,25 ct de l’heure… Et ce n’est pas tout. Après dix réunions et sept propositions successives, Nestlé dépassait toute attente raisonnable en offrant… 3,4 cts de plus par heure. Et ce n’est que devant le rejet de cette offre mirobolante par le syndicat que le conflit a été soumis à l’arbitrage public.



A ce stade, Nestlé a encore dopé sa dernière offre, montant jusqu’à 3,5 cts de l’heure! En cas de refus, le premier producteur mondial de produits alimentaires, dont le chiffre d’affaires 2000 atteint 50000 millions de dollars, annonce son intention de quitter le pays.



(UITA, 2 mars 2002)

«Le socialisme vit et se bat partout en Ecosse»

C’est ainsi que Tommy Sheridan dirigeant du Parti socialiste écossais (SSP) a ouvert le 3 mars leur conférence annuelle à Dundee. Il y a trois ans, leur première réunion réunissait 300 participant-e-s. Aujourd’hui ce sont 400 délégué-e-s représentant 3000 membres et une soixantaine de sections à travers tout le pays ,qui se sont assemblés pour «s’attaquer de front aux racines de la pauvreté et de l’inégalité et défendre une redistribution radicale des richesses…» Ceci en défendant – face à un New Labor qui «du parti des millions et devenu le parti des millionnaires» – «la vision d’une république d’Ecosse socialiste et indépendante où les retraité-e-s sont plus importants que les profits, où les enfants sont plus importants que l’argent et les gens plus importants que les gros business



La conférence a décidé que le SSP – aux alentours de 7 % dans les sondages – présenterait des candidat-e-s dans les 73 circonscriptions pour les élections au parlement écossais en 2003. La conférence a vivement débattu …et adopté le principe de quotas 50-50 hommes-femmes sur leurs listes. Les questions syndicales, antiracistes, du mouvement anti-guerre et contre la mondialisaton capitaliste étaient également à l’ordre du jour…

Caisse-maladie nationale unique: soutien jurassien


Le groupe parlementaire Combat-socialiste-POP, a déposé en octobre 2001 une motion interne au parlement. Ce texte, en réponse «à la hausse constante et non maîtrisée des primes d’assurance-maladie» invite le Parlement jurassien «à exercer le droit d’initiative (…) en proposant à l’Assemblée fédérale de modifier la LAMal afin que l’assurance-maladie de base soit confiée à une caisse nationale unique d’une part, et qu’il soit tenu compte des revenus dans le système de fixation des primes d’autre part». Cette motion a été acceptée par une majorité (26 voix contre 23) le 20 février dernier.



L’idée d’une caisse-maladie unique au plan fédéral fait donc du chemin. Une telle proposition parlementaire cantonale devrait être reprise dans différents parlements. Plusieurs groupes travaillent actuellement à un tel projet. Il faut rapidement les réunir dans un collectif national, sans exclusive ni lancement partisan. (G.Godinat)

LACI: Christiane Brunner avec le Conseil fédéral


«J’appuie complètement et avec conviction le projet du Conseil Fédéral. Il y a tout un équilibre dans cette loi (…), mais on ne peut pas se permettre de dire que de passer de 520 à 400 indemnités journalières, ce n’est rien. Même si la limite est fixée à 55 ans, cela représente une diminution des prestations qui est ressentie par les intéressés comme importante. Lorsqu’on passe d’une durée minimale de cotisation ouvrant le droit à l’indemnité de 6 mois à 12 mois, on la double, ce n’est pas rien. C’est aussi un point qui donnera lieu à des contestations dans un débat politique ultérieur, s’il y a lieu. (…) Je vous invite donc à suivre le projet du Conseil fédéral dans son mécanisme qui me paraît bon, qui tient la route dans la durée, qui corrige la loi actuelle en permettant quand même de faire des réserves dont nous aurons besoin si une nouvelle crise économique se profile à l’horizon » Conseil des Etats -19.06.01