Nucléaire: autopromotion mondiale d’Areva : ça craint!
Nucléaire: autopromotion mondiale dAreva : ça craint!
A partir de la mi-janvier, la nouvelle
pub dAreva, « Lépopée de
lénergie » envahit les écrans, avec
1500 spots sur 30 chaînes TV, rien quen France…
Vendredi 14 janvier, le réseau français Sortir du
nucléaire déposait plainte devant le Jury de
Déontologie Publicitaire, dénonçant les
manipulations de cette propagande massive visant à faire passer
latome pour une énergie davenir propre.
Les coûts de cette opération atteignent
près de 20 millions deuros, payés par les
contribuables puisque lEtat est actionnaire à 90 %
dAreva, qui envahit lespace médiatique, occultant
les critiques et se présentant abusivement comme expert en
énergie durable. Que restera-t-il de lindépendance
de médias si bien arrosés ?
Au terme dun voyage dans le temps, dun
coup de baguette magique, exit les énergies fossiles, le CO2, la
saleté et la pénibilité ! Pour extraire
luranium, plus besoin de mineurs. Pas de travailleurs
sous-traitants exposés à la radiation, ni de
déchets radioactifs. Motus sur les rejets
cancérigènes des centrales et de La Hague. Voilà
la vie rêvée et aseptisée Made in Areva quon
voit dans leur clip.
Dans ce monde illusoire, nucléaire et
renouvelables vivent un mariage heureux. Une hypocrisie gigantesque,
alors que lEtat français, principal actionnaire
dAreva, sacharne à tuer dans luf les
énergies davenir : classement des éoliennes
parmi les installations polluantes, moratoire sur le rachat de
lélectricité solaire
Avec ce trompe-lil, Areva veut redorer
un blason terni par de multiples scandales et
déconfitures
Déboires de lEPR,
problèmes au Niger, conflits avec les autres acteurs du
nucléaire, guerres de succession
l« expert en énergie »
autoproclamé est en déroute, comme toute la
filière. Le parc nucléaire français vieillissant
est confronté aux coûts faramineux de sa prolongation et
du démantèlement. De lavis même des
travailleurs du nucléaire, la sûreté nest
plus assurée, et il nexiste toujours aucune solution pour
la gestion des déchets
Pierre Vanek