Halte à la barbarie, halte à la terreur

Halte à la barbarie, halte à la terreur



ACOR SOS Racisme, la Fondation de
l’Entre-connaissance et solidaritéS ont appelé
à manifester le jeudi 13 janvier 2011 à Genève
pour dénoncer la barbarie terroriste qui a tué, au soir
du 31 décembre, devant leur église et à la sortie
d’un culte, 23 fidèles de la communauté
chrétienne copte d’Alexandrie et blessé des
dizaines de personnes.

L’année 2011 n’est pas la première à
commencer par la violence débridée de groupes
terroristes, la violence meurtrière de pouvoirs voyous ou le
désespoir que subissent leurs millions de victimes. Une
atmosphère particulière pèse à nouveau. Ce
danger, des associations de défense des droits de l’homme,
des partis politiques de gauche et les responsables religieux de toutes
les confessions vivant à Genève l’ont perçu.
Une atmosphère particulière ? Il y a peu, seules
de petites organisations professaient ouvertement le racisme. Quelques
années plus tard, elles modèlent l’opinion
publique, dictent la législation, orientent les partis
gouvernementaux. Après le vote suisse d’une loi
anti-islam, d’autres gouvernements chérissent la poule aux
œufs d’or, l’idéologie du clash des
civilisations ! L’Europe démocratique ne se fait
pas ? L’Europe judéo-chrétienne fait
l’affaire et le pillage des matières premières paie
sa mission civilisatrice. La domination néocoloniale prive les
peuples qui la subissent de leurs institutions et de leurs ressources,
et la discrimination refuse à leurs
ressortissant·e·s migrants les droits de l’homme.

Soutenir les peuples en lutte pour leur émancipation

Cette nouvelle atmosphère, le rabbin Guedj de la Fondation
Racines et Sources et le père Musy de la Plateforme
interreligieuse, Hafid Ouardiri de la Fondation pour
l’Entreconnaissance et le pasteur Mc Cormish de l’Appel
spirituel de Genève l’ont bien comprise lorsqu’ils
se sont adressés, avec le docteur Gilles Godinat, de
solidaritéS,  Maurice Gardiol, l’ancien
président de Camarada, aux quelque 150 personnes réunies
sous la statue du Général Dufour à la Place Neuve.
Notre camarade Rémy Pagani, seul magistrat présent,
s’étonnait du silence des autorités et de la
diplomatie suisses face aux massacres commis contre les peuples
tunisien et algérien en lutte pour leur émancipation.
Sami Kanaan du parti socialiste terminait la manifestation.

    Cette rencontre de religieux et de
militant·e·s, pour la lutte contre toutes les formes de
racisme et de fanatisme et pour l’application – partout
– de la Déclaration universelle des droits humains, est
une première ; ce pas en avant sera suivi d’actions
communes que devront rejoindre toutes les forces progressistes et
syndicales.

Karl Grünberg ACOR SOS Racisme