Nestlé a soif

Nestlé a soif


La grande multinationale dont le siège est à Vevey voit loin. Elle sait bien que la maîtrise de l´eau représente des profits garantis pour demain. D´où sa stratégie de mainmise sur les meilleures sources de la planète.



A Neuchâtel, la campagne de dénonciation menée par ATTAC et la mobilisation de la population qui s´en est suivie ont poussé Nestlé à retirer sa demande de concession pour l´exploitation de l´eau de Bevaix (une des sources réputées de la région).



Ce combat public a mis le mouvement attac en contact avec une association brésilienne qui lutte pour la défense des sources d´eau du Minas Gerais menacées elles aussi par l´empire Nestlé et ses filiales Perrier-Vittel (ah la mondialisation…). Un représentant de cette lutte, Franklin Frederik, était à Neuchâtel la semaine dernière, à l´invitation d´attac et de troupe-eau (groupe d´étudiants www.troupe-eau.com).



Convaincu de la nécessité d´une campagne internationale pour arrêter Nestlé dans une entreprise de pillage déjà largement amorcée dans le Minas Gerais, le représentant du «Circuito das Aguas» est venu chercher des appuis pour internationaliser concrètement la lutte contre l´accaparement des sources d´eau par Nesté.



Pour que l´eau de cette région du Brésil, qui est riche de douze sources différentes, redevienne un bien public à disposition des habitants, une collaboration avec Attac Neuchâtel s´est amorcée suite à cette conférence. Nous aurons l´occasion d´en reparler.


Henri VUILLIOMENET