Après le succès du 23, frapper plus fort encore

Après le succès du 23, frapper plus fort encore



Malgré les tentatives
d’enfumage du gouvernement, la journée de grèves et
de manifestations du 23 septembre a été un franc
succès dans toute la France. 3 millions de manifestants, des
défilés dans plus de villes et de localités que le
7, le mouvement est loin de s’essouffler.

C’est un signe supplémentaire de la profondeur du
mécontentement, de l’ampleur du rejet du projet de loi sur
les retraites, du discrédit qui frappe le gouvernement et encore
plus particulièrement le ministre Woerth.

La tonalité des manifestations était plus combative
encore que le 7 septembre et la question de la reconduction se pose
dans de nombreux endroits. Des AG sont prévues notamment dans la
Chimie en ce sens. Des opérations de blocage de rocades ont eu
lieu ce matin, vendredi 24.

    L’intersyndicale nationale vient de se
réunir et a décidé d’appeler à une
nouvelle journée de manifestations le samedi 2 octobre afin de
permettre l’expression conjointe du mouvement gréviste et
de la majorité de la population qui soutient le mouvement. Elle
appelle également à une nouvelle journée de
grèves et de manifs le mardi 12 octobre.

    Si pour notre part nous souhaiterions que les appels
à la mobilisation soient plus radicaux, en terme d’appel
à la reconduction des grève, nous appelons à faire
des temps forts de mobilisations à l’appel de
l’intersyndicale des réussites qui montrent que le
mouvement ne faiblit pas, qu’au contraire il s’enracine et
progresse. Mais ces temps forts seront d’autant plus forts que la
reconduction de la grève sera devenue une réalité
dans un maximum d’endroits où cela s’avère
possible, d’autant plus fort que les opérations de blocage
s’organiseront partout.

    Le gouvernement la joue « droit dans
les bottes » mais on a déjà vu des
gouvernements adoptant cette attitude contraints à capituler en
rase campagne le lendemain. Ce fut le cas en décembre 1995
contre le plan Juppé et en 2006 contre la loi Villepin
instaurant un CPE et pourtant votée par le Parlement.

    Le dossier des retraites n’est pas clos. Nous
pouvons gagner. Les fissures apparaissent à droite car un
député, ça cherche d’abord à
être réélu et ces gens savent ce qu’il va
leur arriver aux prochaines élections si ça continue
comme ça. Le mouvement a de la réserve : toutes celles et
ceux qui sont contre la politique du gouvernement ne sont pas encore
venus battre le pavé. On a vu apparaitre des jeunes dans les
manifs du 23 et ce phénomène peut et doit
s’amplifier.

    Contrairement à ce que dit Woerth, la
« pédagogie » du gouvernement est
moins efficace que celle des opposants au projet de loi. De plus en
plus de monde comprend bien que sous couvert de sauver le
système par répartition, il s’agit en fait de le
tuer, de forcer à cotiser dans des assurances privées ou
des fonds de pension. Personne n’a envie de mourir au boulot.
L’argent existe pour conserver la retraites à 60 ans sans
augmenter le nombre d’annuités voire même en
retournant à la situation d’avant 1993, les 37,5
annuité pour une retraite à taux plein dans le
privé comme dans le public. Il suffirait d’y consacrer 3
points du PIB comme le dit Conseil d’orientation des retraites
qui n’est pas un organisme infesté de dangereux
gauchistes. C’est une question de répartition des
richesses : il faut prendre sur les profits pour que nous
puissions profiter de nos retraites. Moins d’argent pour les amis
de Sarkozy, les Bolloré, les Bouygues, les Bettencourt et leurs
collègues du CAC 40, c’est plus d’argent pour nos
retraites, la sécu et nos salaires.

Alors on ne lâche rien ! On continue en frappant de plus en plus fort ! 

Communiqué du NPA, 24 septembre 2010