Bhopal (Inde) : un encouragement à la criminalité industrielle

Bhopal (Inde) : un encouragement à la criminalité industrielle

La pire catastrophe industrielle de l’histoire (officiellement
14’000 morts, en réalité plus du double)
s’est soldée par un jugement de voleur de poules. Les
cadres de la firme américaine Union Carbide ont
écopé de deux ans de prison et 1’800 euros
d’amende. Rachna Dingra, de la campagne internationale pour la
justice à Bhopal, parle de « parodie de
justice », précisant qu’« ils
ont été jugés comme s’ils avaient
été responsables d’un accident de la circulation.
Ce n’est pas un verdict qui va inciter à la prudence des
industries dangereuses. » A Bhopal, plus de 100’000
personnes souffrent de troubles respiratoires et neurologiques ou de
cécité. Et les enfants continuent de naître
malformés.

Turquie: on emprisonne bien les enfants

Selon Amnesty International, « En Turquie, des milliers de
mineurs, dont certains à peine âgés de 12 ans,
ont été inculpés aux termes de la
législation antiterroriste parce qu’ils étaient
soupçonnés d’avoir participé à des
manifestations dont le gouvernement prétend qu’elles
soutiennent le terrorisme. Ces manifestations portent principalement
sur les sujets de préoccupation de la population kurde et sont
souvent l’occasion d’affrontements avec la
police ». Mehmet Atak, porte-parole de l’appel
à la justice pour les enfants, estime que
« près de 4 000 ont été
détenus, jugés et condamnés comme s’ils
étaient des adultes. ». Cela dans le cadre de la
prétendue « ouverture
démocratique » en direction des Kurdes.