Tranchée de Vésenaz: mieux sur 520 mètres, pire sur le reste du canton: NON !

Tranchée de Vésenaz: mieux sur 520 mètres, pire sur le reste du canton: NON !

Vésenaz connaît une surcharge de trafic automobile, comme
de nombreux villages et rues genevois. Mais enterrer une part du trafic
sur 520 m ne sert à rien. Comme le dit la
Confédération, Vésenaz avec la tranchée ne
sera pas un havre de paix. Il restera en surface le trafic de la route
d’Hermance (15 000 véhicules par jour), auquel viendront
s’ajouter les véhicules de la route de Thonon qui
n’iront pas vers le centre-ville (5000 véhicules par
jour), soit 20 000 véhicules par jour en surface.

    Les seul·e·s qui verront les nuisances
diminuer sont ceux qui habitent au centre de Vésenaz, sur le
tracé de la tranchée. Soit 500 personnes, pour un
coût approximatif de 112 000 francs chacun·e·s. La
Confédération estime donc que « le rapport
coût/utilité de l’ouvrage est
insuffisant ».

    Bruit et pollution ne disparaîtront pas. Le
bruit diminuera au centre, mais sera plus fort aux alentours des
accès. Quant aux émissions polluantes, elles seront
toujours rejetées à l’air libre.

    Et pour les riverains de la route de Thonon, avant
et après la tranchée ? Ils verront le trafic et
les nuisances croître avec l’« appel
d’air » créé par cette nouvelle
infrastructure routière. Il y aura plus de circulation à
Anières, Collonge, Hermance et Meinier d’un
côté et plus de bouchons sur les quais déjà
saturés par le trafic entrant en ville.
  
 La solution aux problèmes de trafic de Vésenaz
– et d’autres localités – est simple. Pour
diminuer les nuisances, il faut diminuer le trafic ! Il
s’agit de développer davantage le réseau de
transports publics, encore faible dans la région Arve et Lac. Le
CEVA offrira une solution aux nombreux pendulaires venant de la
région de Thonon, Evian et Douvaine. En attendant, des parkings
d’échange doivent être construits, par ex. à
la Pallanterie, et/ou à la douane d’Anières, avec
des bus performants pour les relier au centre-ville. Le covoiturage
doit aussi être encouragé : il permet, sans
nouvelle infrastructure, de réduire fortement le nombre de
véhicules sur les routes.

Enfin, une solution globale aux problèmes de transport dans
l’agglomération doit être trouvée. En effet,
enterrer les routes qui supportent au moins autant de trafic que
Vésenaz, égalité de traitement oblige,
coûterait des dizaines de milliards.


Pierre Vanek