J’y travaille, j’y vis, j’y vote !

J’y travaille, j’y vis, j’y vote !

Signez et faites signez l’initiative cantonale pour le droit
de vote et d’éligibilité des
étranger-ères.

Le développement du capitalisme suisse n’est pas
séparable de l’immigration. Très rapidement dans
son histoire, il a pu compter sur cet apport. Si une partie du patronat
suisse est d’origine immigrée (Blocher y compris), ce sont
évidemment les millions d’anonymes venus
d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, du Portugal, de
Turquie, d’ex-Yougoslavie et d’ailleurs encore, qui ont
contribué, avec les travailleurs et les travailleuses
indigènes, à donner à l’économie
helvétique son rang actuel.

Par chauvinisme, mépris et méfiance sûrement, mais
aussi au nom de la vieille devise «diviser pour
règner», les dominants ont toujours soigneusement tenu la
citoyenneté hors de portée des migrant·e·s,
ne laissant entrouverte que la porte étroite de la
naturalisation.

Ainsi, à l’heure actuelle, dans le canton de Vaud,
près de trois habitant·e·s majeurs sur dix sont
privés de toute possibilité de participer à la vie
politique, sous prétexte qu’ils et elles sont
étrangers et étrangères. Pourtant, comme tous les
autres citoyens et citoyennes, les migrant·e·s
travaillent et produisent des richesses, paient des impôts,
cotisent aux assurances sociales, envoient leurs enfants à
l’école et participent à la vie sociale et
culturelle du canton et du pays.

Il est donc grand temps de lier ces droits démocratiques que
l’on appelle «civiques» au fait de résider et
de travailler dans un endroit plutôt qu’à la couleur
du passeport.

Daniel Süri