Loi raciste liberticide en Italie

Loi raciste liberticide en Italie

Jeudi 2 juillet dernier, le
Parlement italien approuvait la Loi sur la sécurité et l’immigration,
un pas de plus vers l’institutionnalisation d’un espace de non droit.
Cette loi, combattue par la gauche parlementaire et même par le
Vatican, fait de l’immigration clandestine un délit puni de l’expulsion
immédiate, assortie de 5000 à 10 000 euros d’amende. Elle prévoit en
outre la prolongation du séjour des clandestin-e-s dans les camps de
rétention (de 2 à 6 mois). Elle rend obligatoire la présentation du
permis de séjour ou du passeport pour déclarer la naissance d’un enfant
aux aut©orités compétentes, des enfants qui n’auront sinon plus
d’existence légale et iront rejoindre la kyrielle d’« enfants
invisibles » dans le monde. Enfin, cet arsenal législatif prévoit la
légalisation des « rondes de citoyens » (véritables patrouilles) sous
le contrôle des préfectures de police. Si ailleurs en Europe la
situation des immigrés est irrespirable, en Italie elle flirte avec le
total déni d’humanité !
S.P.

L’assassinat des syndicalistes se poursuit en Colombie

La
Colombie continue d’afficher le triste record de pays le plus dangereux
pour les syndicalistes, un fait corroboré par le Rapport annuel de la
CSI, où il est signalé que sur un total de 76 syndicalistes assassinés
à niveau mondial en 2008, 49 sont colombiens.
Ainsi, il y a quelques
jours seulement, Rafael Antonio Sepúlveda Lara, membre de l’Association
nationale des travailleurs et employés des hôpitaux (ANTHOC), également
membre du Comité directeur national de la Fédération nationale des
fonctionnaires publics (FENASER-CTC) a été abattu par des tueurs. « Cet
assassinat prouve une fois de plus que la vie et le libre exercice du
travail syndical ne sont pas garantis en Colombie », a déclaré Guy
Ryder (Secrétaire général de la CSI).
La violence contre le
mouvement syndical colombien se poursuit sans trêve et remet en cause
les déclarations faites par le gouvernement colombien devant la
Commission de l’application des normes de la Conférence de l’OIT en
juin 2009 et dans d’autres forums, selon lesquelles son pays protège
les syndicalistes. Dans une lettre adressée au gouvernement de ce pays,
la CSI exhorte le président Uribe à ouvrir immédiatement une enquête
exhaustive sur cet assassinat afin que les auteurs matériels et les
concepteurs de ce crime soient traduits en justice et punis avec tout
le poids de la loi.
Réd.