Praille-acacias...-actif trafic-tunnel de Vesenaz... 30 000

Praille-acacias…-actif trafic-tunnel de Vesenaz… 30 000
signatures pour une autre politique d’aménagement et de
transports

Un début de juillet chaud
à Genève, avec des dépôts de signatures en
rafale. D’abord il y a eu celles à l’appui du
référendum municipal – en Ville – contre le projet de
déclassement « Praille – Acacias –
Vernets » (PAV), déposé le 1er juillet avec
5841 signatures (la barre légale étant à 4000
paraphes). Le lendemain, c’était le tour de
l’initiative cantonale d’actif-trafiC, pour la
« mobilité douce », qui a fait un
tabac avec 14 812 signatures (la barre étant à 10
000). Enfin, on a vu le dépôt du référendum
contre le tunnel de Vésenaz, avec 8750 signatures (la barre
étant à 7000).

Ces objets – soutenus par solidaritéS, parmi
d’autres forces politiques, associatives et syndicales –
ont tous recueilli bien assez de signatures pour que – sans
attendre – ont soit assuré de leur aboutissement effectif.
Ainsi, ce sont les citoyen-ne-s qui auront le dernier mot sur ces
objets, en novembre déjà sans doute pour ce qui est du
PAV et du tunnel de Vésenaz.
    Ces dépôts simultanés sont
surtout une démonstration bienvenue d’une contestation
vigoureuse de la politique de la droite hégémonique
– y compris au sein du gouvernement à majorité
rose-verte – en matière d’aménagement et de
transports.

Une baffe pour le duo Muller-Hiler

L’aboutissement du référendum contre le PAV est un
camouflet pour un Conseil d’Etat qui a tenté de jouer une
carte populiste et démagogique en prétendant sortir de
son chapeau, après le lancement du référendum,
8000 « logements supplémentaires » par
rapport à son projet initial, ce qui exigerait une
surdensification délirante correspondant à
l’entassement dans les 135 hectares du périmètre
concerné, de l’équivalent de 5 fois la Cité
du Lignon ou de 16 fois les tours de Carouge.
    Malgré une pétition et un appel
à ne pas signer le référendum par
l’élu de la liste patronale à la Constituante
Michel Chevrolet, la position du Conseil d’Etat n’a pas
convaincu et la campagne de votation sera une occasion d’exiger
un plan d’aménagement de qualité. Un plan qui
maintienne le contrôle public et démocratique sur cette
zone, qui ferme la porte à la spéculation foncière
et immobilière, qui prenne en compte le maintien de
l’emploi dans les PME et tous les besoins sociaux et urbains
réels de ses futurs habitant-e-s.

Un emploi – un logement !

Dans ce sens, solidaritéS appuie la position syndicale visant
à combattre le déséquilibre entre lieux de travail
et d’habitat, qui contribue aux mouvements pendulaires et aux
problèmes environnementaux aigus que l’on connaît.
Seule ombre au tableau concernant le PAV: les
Carougeois·e·s – malgré 800 signatures
récoltées, soit un nombre proportionnellement plus fort
qu’en Ville ! – n’ont pas atteint la barre
élevée des signatures exigées dans les communes
suburbaines.
    Les gratte-ciels et les logements de luxe dont
rêve le Conseil d’Etat ont néanmoins du plomb dans
l’aile… et le soutien des
« Verts » à ce projet
anti-écologique et antisocial, qui s’inscrit dans la
logique de David Hiler et de son appel aux hedge-funds et à
leurs acolytes pour garantir l’avenir de Genève,
mérite d’être particulièrement
stigmatisé. Ce n’est en effet pas un simple
« dérapage », mais le reflet
d’un axe verts-libéraux qui se traduit aussi par le
soutien des Verts au paquet de cadeaux fiscaux aux riches qui sera
voté le 27 septembre.

Vive le vélo…et les TPG gratuits!

L’initiative actif-trafiC quant à elle, qui a
été plébiscitée par les
citoyen·ne·s, exige une série de mesures visant
à promouvoir les modes de déplacement d’avenir que
sont les transports publics, la marche et surtout le vélo! Elle
s’inscrit dans une logique d’opposition volontariste aux
prévisions de l’Etat, qui table sur la fatalité
d’une augmentation de 40 % du trafic à
Genève en 15 ans et d’une explosion correspondante de la
production de CO2! L’initiative demande notamment de
compléter le réseau cantonal des pistes cyclables
continues le long de toutes les routes.
    Elle demandera des moyens… par exemple, les
dizaines de millions de dépenses inutiles que la
collectivité s’épargnera, grâce au refus
possible de la dépense inutile (57 millions au total), que la
majorité de droite avait prévu d’engager pour un
tunnel de Vésenaz, qui amènerait encore plus de voitures
en Ville et qui s’inscrit dans une logique réactionnaire
de refus de toute alternative à la bagnole.  Celle-ci
passant pour nous – c’est une occasion de le rappeler
– par le développement des transports publics… et
par leur gratuité !

Pierre VANEK


Au service des patrons: un syndicat bidon prônant la division

Eric Stauffer du MCG est un personnage haut en couleur. La couleur
brune d’une droite fascisante ! Il le montre dans le
pamphlet distribué « tous
ménages » par sa formation, où celui qui a
voté avec les libéraux pour interdire aux
citoyen·ne·s de se prononcer pour un salaire minimum
légal, s’érige en défenseur des
« travailleurs genevois ».
    Contre les patrons ? Non bien
sûr ! Contre nos collègues frontaliers et
frontalières avec qui nous travaillons au quotidien.
Voilà l’« ennemi » que
désigne le MCG et qui sera la cible du pseudo-
« syndicat » des employés genevois
(dont le MCG est « membre fondateur ») et
dont les syndicats genevois ont dénoncé
l’imposture, dans une récente conférence de presse.
Réponse délirante du MCG et de son
syndicat-maison-bidon : la CGAS serait « à
la botte des frontaliers » et est une
« marionnette de la CGT
française » !
    Face aux licenciements, le MCG a par ailleurs une
réponse : la charité ! Dans son pamphlet,
il chante les louanges de l’un de ses conseillers municipaux qui
a « récolté 600 francs » pour
un « citoyen exemplaire » qui
« subit les affres du chômage » et qui
n’arrive pas à nouer les deux bouts… Par ailleurs,
le MCG a voté et votera les yeux fermés avec la droite
pour le démantèlement de toutes les protections sociales,
y compris en faveur des chômeurs·euses.

Pierre VANEK