Carouge: le démagogie antifiscale de la droite mord la poussière

Carouge: le démagogie antifiscale de la droite mord la poussière

La
participation a été modeste, environ 30 %, et le vote a été serré, avec
88 voix d’écart. Mais le résultat positif est là, une majorité des
électeurs et électrices municipaux carougeois — Suisses, étrangers et
étrangères confondus – a refusé la baisse d’impôts que la droite
tentait d’arracher !
La droite, libéraux, radicaux et UDC confondus,
voulait obtenir la baisse du centime additionnel carougeois – pourtant
déjà comparativement fort modeste – pour le faire passer de 39 à 38
centimes, pour chaque franc d’impôt cantonal. Pour l’écrasante majorité
des ménages carougeois, la diminution ne représentait presque rien,
mais pour les 52 très gros contribuables au revenu de plus d’un million
par an, le cadeau aurait bien entendu été substantiel. La droite
voulait également faire baisser la « taxe professionnelle » de 20 %,
essentiellement au bénéfice de 3 à 4 grosses entreprises sises sur la
commune.
    En tout, c’est 4 millions environ de recettes,
arrachées ou non à la collectivité qui
étaient en jeu.
   
C’est pour atteindre ces objectifs que la droite carougeoise avait fait
aboutir un référendum contre le budget de la Commune. En effet,
celui-ci, qui prévoyait ces baisses fiscales dans la mouture initiale
préparée par l’exécutif à majorité libéralo-radicale, avait vu ces
recettes rétablies par la majorité contraire, de la gauche et des
Verts, du législatif municipal.
    Bien entendu – au-delà de
l’enjeu matériel immédiat –, la droite espérait aussi consolider
l’assise de son discours antifiscal démagogique. Ceci à la veille de
l’importante votation du mois de septembre sur le monstrueux paquet de
baisses d’impôts, dont profiteront essentiellement les plus riches. Nul
doute que si Carouge avait basculé dimanche dernier dans le camp des
baisses d’impôt, tous les commentateurs y auraient vu l’augure d’un
triomphe cantonal de la droite cet automne.
    Fort heureusement, à
Carouge, la gauche – avec, bien sûr, nos camarades de solidaritéS et du
parti du Travail – ainsi que les Verts, ont su et pu mener une campagne
forte et unie contre la démagogie antifiscale de la droite. En
rappelant notamment à quoi et à qui servent ces impôts, en matière de
prestations, de services publics et d’investissements collectifs. Il
faut dire qu’à Carouge, ni le PS, ni les Verts ne sont à l’exécutif…
et qu’à l’automne, sur le plan cantonal, nous aurons à combattre une
droite à laquelle les Verts se sont ralliés, en s’encolonnant derrière
leur magistrat David Hiler et un gouvernement à majorité rose-verte !

Pierre Vanek