« Ce n’est pas aux peuples et aux travailleurs

« Ce n’est pas aux peuples et aux travailleurs
de payer la crise, mais aux capitalistes ! »

Nous reproduisons ci-dessous la
Déclaration de la Conférence de la Gauche anticapitaliste
européenne du 3 avril 2009 à Strasbourg, que la
Coordination interrégionale de solidaritéS a
décidé de soutenir.

Les prochaines élections européennes auront lieu
dans  la pire  situation de crise qu’ait connue le
capitalisme depuis 1929. Économique, sociale, financière,
bancaire, alimentaire, climatique, il s’agit d’une crise
globale, généralisée.

    Une fois de plus, les classes dominantes veulent
faire payer la crise aux travailleurs, aux peuples. Les gouvernements
ont donné des centaines de milliards aux banques, mais en
même temps des millions de licenciements s’abattent sur les
salariés. Le chômage explose. Le pouvoir d’achat des
salariés baisse. Les destructions des services publics
continuent.
  
 « Ce n’est
pas aux peuples et aux travailleurs de payer la crise, mais aux
capitalistes ! »

    Cette politique des institutions de l’Union
Européenne a été rejetée par le vote
« Non » de France, des Pays-Bas et
d’Irlande.

    Nous rejetons les plans des gouvernements de l’UE qui sauvent les banques et pas les peuples.

    Nous proposons un plan d’urgence social et démocratique :

Pas de licenciements ! Un emploi stable et garanti avec un salaire décent pour toutes et tous !



Pour une augmentation des salaires et
des revenus des travailleurs, sans emploi et retraités de chaque
pays d’Europe !




Harmonisation des droits sociaux vers
le haut dans toute l’Europe : salaire minimum,
réduction du temps de travail sans perte de salaire, retraites
et sécurité sociale! Pour une coopération
européenne dans le développement de la protection sociale
des chômeurs, des pauvres et des retraités !




Pour la défense et
l’extension des services publics, à l’échelle
de toute l’Europe, d’un système public de
santé garantissant l’égalité
d’accès aux soins, d’un service public
d’éducation assurant le retrait des réformes de
Bologne !




Pas de financements des
déficits et faillites bancaires, pour la création
d’un système bancaire et financier public unifié
sous un contrôle public et populaire ! Pour
l’éradication des paradis fiscaux ! Les pays
d’Europe doivent donner l’exemple en liquidant les paradis
fiscaux localisés sur leur territoire qui couvrent les deux
tiers des transactions de l’ensemble des paradis fiscaux à
l’échelle internationale !




Pour l’annulation de la dette du tiers monde !



Pour la défense des sans-papiers et l’égalité des droits

de tous les résidents en
Europe, « nationaux » ou originaires
d’un pays étranger ! Pour la régularisation
des sans-papiers !




Pour l’égalité des
droits entre les hommes et les femmes ! Pour les droits des
femmes, le droit à l’avortement libre et gratuit !




Pour les droits des LGBT et
l’égalité des droits pour les couples
hétérosexuels et homosexuels !




Pour une Europe écologique,
pour lutter efficacement contre le changement climatique, il faut un
service public de la production et la distribution de
l’énergie sous le contrôle des salariés et
des consommateurs et développer des services publics des
transports et du logement !




Pour l’annulation de toutes les lois antiterroristes et de toutes les procédures d’exception !



Non à la guerre !
Dissolution de l’OTAN et de toutes les instances militaristes
européennes ! Retrait des troupes
étrangères d’Irak et d’Afghanistan.


Retrait de l’armée
israélienne de Cisjordanie ! Fin du blocus de
Gaza ! Reconnaissance de tous les droits nationaux du peuple
palestinien !

Dans ces conditions, et en tenant compte des particularités de
chaque pays, nous nous engageons à construire une opposition
coordonnée et unitaire contre les attaques patronales et
gouvernementales et en même temps à créer les
conditions d’une alternative politique et d’un pôle
anticapitaliste qui s’appuie sur les mobilisations populaires,
défende une Europe au service des travailleurs et des peuples,
et refuse tout soutien ou participation à des gouvernements avec
le social-libéralisme des partis sociaux-démocrates ou du
centre gauche.

    Il s’agit en effet de rompre avec le
capitalisme et sa logique. Dans ce sens, la gauche anticapitaliste
européenne inscrit ces objectifs dans la perspective d’une
lutte pour un socialisme du 21e siècle, reprenant le
débat sur les questions d’une nouvelle répartition
des richesses, de la propriété et de la démocratie.

    C’est sur cette base, et au delà des
possibilités et des choix de chaque organisation, que nous
comptons intervenir, pour défendre nos propositions politiques
lors des prochaines élections européennes.

Signataires :
Allemagne : internationale sozialistische linke (Gauche
socialiste internationale), Revolutionär Sozialisticher Bund
(Ligue révolutionnaire socialiste). Angleterre et Pays de
Galles : Socialist Party (Parti socialiste). Belgique :
Ligue communiste révolutionnaire, Parti socialiste de lutte.
Écosse : Scottish Socialist Party (Parti socialiste
écossais). État Espagnol : Izquierda
Anticapitalista (Gauche anticapitaliste). France : Nouveau Parti
Anticapitaliste. Grande-Bretagne : Socialist Workers Party
(Parti socialiste des travailleurs) Grèce : Antarsia
(Coalition anticapitaliste),  et les organisations DEA, KEDA, KOE,
Kokkino, Roza, Xekinima de Syriza (Coalition de la gauche radicale).
Italie : Sinistra critica (Gauche critique).
Pologne : Polska Partia Pracy (Parti polonais du travail).
Portugal : Bloco de Esquerda  (Bloc de gauche).
Suède : Socialistiska Partiet (Parti socialiste).
Suisse : Gauche Anticapitaliste, Mouvement pour le Socialisme,
SolidaritéS
L’Interventionistische Linke (Gauche interventionniste)
d’Allemagne et le POR d’Espagne n’ont pu participer
à la réunion et ont envoyé des messages de
solidarité.