28 Mars : Berlin - Francfort: « Nous ne ferons pas les frais de votre crise ! »

28 Mars : Berlin – Francfort: « Nous ne ferons pas les frais de votre crise ! »

Au total, entre Berlin et Francfort,
ce sont 55 000 manifestant·e·s qui ont
participé samedi 28 mars aux deux grandes manifs allemandes
contre le sommet du G20 à Londres.

Nous publions ci-dessous un billet que nous a envoyé –
à chaud – notre camarade Maxime Clivaz, qui a
participé à la manif de Berlin.

    « A Berlin depuis quelques semaines, il
est impossible de se balader en ville sans passer devant une des
affiches sauvage annonçant la manifestation du 28 mars avec le
mot d’ordre «Wir zahlen nicht für eure Krise».

    Le jour J arrive enfin et je me rends au point de
rendez-vous, l’Hôtel-de-Ville rouge à
Alexander­platz, en passant par la gare. Sans encore voir la masse
de manifestant·e·s, on sent qu’il se passe quelque
chose. En effet, des policiers en tenue de combat sont partout sur les
quais et dans les couloirs. Plus je me rapproche du point de
rendez-vous, plus le dispositif policier est impressionnant. Ce sont
véritablement des dizaines de fourgons verts qui entourent les
milliers de personnes rassemblées autour d’une
scène sur laquelle défilent des orateurs-trices –
étudiant·e·s, membres de partis ou
d’associations humanitaires – pendant environs une heure.

    La foule de 30 000 personnes (15 000
selon la police) est composée d’un nombre incroyable
d’organisations différentes, la diversités de la
scène altermondialiste berlinoise a bien répondu
présente !

    Le défilé est lancé, à
petit pas pour éviter les bouchons. Chaque organisation a sa
banderoles, ses drapeaux et pancartes. On peut y lire des «Hol
dir dein Leben zurück ! » ou « Wir
wollen alles ! ».Les différentes
camionnettes s’occupent de l’ambiance en passant de la
musique et la police encadre de manière très
serrée le cortège, à certains endroit avec des
chiens surexcités et surtout en filmant les manifestant-e-s
caméra au poing du début à la fin.

    A mi-parcours, une partie du défilé
s’arrête et acclame un groupe de personnes cagoulées
sur le toit d’un immeuble qui déroulent une immense
banderole « Wir zahlen nicht für eure
Krise ! », agitent des drapeaux antifascistes et
font pleuvoir des tractes sur la foule. Le reste du parcours se fait
tranquillement, de plus en plus clairsemé à cause de la
pluie (belle et bien mouillante…), mais l’ambiance reste
très bonne.

    La manifestation se termine sur son lieu de
rendez-vous, après une boucle d’une heure. Des groupes
autonomes décident d’affronter la police, sans pour autant
interrompre les discours de fin, qui prient d’ailleurs de venir
applaudir les orateurs-trices plutôt que de se laisser
« instrumentaliser par la police ». Un
orateur compare la situation actuelle à un restaurant et demande
à ceux qui ont commandé de payer l’addition. Les
derniers mots sont un appel à continuer la lutte et à se
rendre aux manifestations de Strasbourg contre l’OTAN le 4 avril
prochain.»

MC