France: 19 mars : un énorme succès qui appelle une suite rapide…

France: 19 mars : un énorme succès qui appelle une suite rapide…

La journée de lutte du 19 mars a été un
succès considérable : trois millions de
mani­festant·e·s. Plus que le 29 janvier. Cette
formidable démonstration de force montre une fois de plus que
les classes populaires répondent quand on les appelle à
la lutte et sont disponibles pour une mobilisation encore plus large
pour ne pas payer la crise du capitalisme.

Une mobilisation de tous les secteurs et tous les métiers

De nombreux cortèges étaient emmenés par les
secteurs en lutte, salarié·e·s du privé
comme Continental, Caterpillar et des centaines d’autres qui
combattent les licenciements massifs,
enseignant·e·s-chercheurs-euses et
étudiant·e·s qui refusent la démolition de
l’Education Nationale, agent·e·s hospitaliers qui
se battent contre la casse du service public de la santé…
Les salarié·e·s du privé d’une foule
d’entreprises, petites et grandes, se mêlaient à
ceux du public mais aussi à de nombreux retraités, jeunes
scolarisés venus en masse, des petits artisans ou encore des
cadres.

    Aux revendications traditionnelles contre les
licenciements, pour des hausses de salaires, ou contre la
dégradation des services publics s’en ajoutaient
d’autres dénonçant les minimas sociaux en berne,
des retraites poussives, le sort des handicapé·e·s
abandonnés à eux-mêmes, des logements insuffisants
et aux loyers trop élevés, la hausse incessante des
prix…

    On reconnait là la variété de
problèmes et de revendications qu’avaient su organiser les
collectifs antillais pour préparer leur grève
générale victorieuse.

Un attentisme des directions syndicales qui ne répond pas à la situation

Ce n’est bien sûr pas l’attentisme des
confédérations syndicales, avec leur non décision
de donner un prolongement rapide à cette journée, tout
comme leur rendez-vous lointain du 30 mars et enfin une
éventuelle « suite » le 1er mai, qui
peuvent répondre à la volonté de ne pas en rester
là. Une volonté qui s’est pourtant largement
manifestée le 19 mars mais aussi lors de nombreuses
assemblées générales, réunions de
collectifs de militants ou appels de syndicalistes unitaires, au soir
de cette formidable journée, pour demander un plan
d’action et de perspectives immédiates pour élargir
encore la mobilisation. La victoire aux Antilles montre la voie
à suivre face au Medef et à Sarkozy, qui ne
lâcheront rien de sérieux si nous ne les y contraignons
pas très fortement.

Préparer les conditions de la grève générale

Pourtant Fillon, en répondant de manière provocante
qu’il ne céderait rien, et Sarkozy qu’il
n’était pas impressionné, ont montré
clairement que nous ne les ferons pas reculer sans nous donner les
moyens d’une grève générale. C’est
à en préparer les conditions qu’il faut maintenant
s’atteler, avec et dans les organisations syndicales, en se
regroupant à tous les niveaux, locaux ou régionaux,
syndicaux, politiques, associatifs ou avec de simples militants ou
salariés, retraités et jeunes.

    Le moyen de gagner, c’est de s’unir sur
des bases revendicatives semblables à celles des Antilles,
associant en une seule plateforme tous les problèmes que pose la
crise à l’ensemble des classes populaires.

Tract du NPA