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N° 144 (19/03/2009). A la une: Secret bancaire: les gnomes de Zürich à la manoeuvre
p. 19
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Musique
LA MUSIQUE DANS LA GRÈVE EN GUADELOUPE
La formidable mobilisation populaire qui a entraîné le succès, après 44 jours, du mouvement de grève guadeloupéen s’est aussi faite en musique. Pendant ou après les négociations, durant les manifestations, la musique était là. Non seulement le style traditionnel, le gwo ka et ses tambours, mais aussi le rap, le reggae, le zouk, le dancehall ou encore le RnB, sans oublier le slam. Le plus célèbre de ces chants est évidemment celui qui a fait figure d’hymne de la grève générale La Gwadloup sé tan nou, dont le refrain dit :
La Gwadloup sé tannou, « La Guadeloupe nous appartient,
la Gwadloup a pa ta yo: elle ne leur appartient pas :
yo péké fè sa yo vlé ils ne feront pas ce qu’ils veulent
an péyi annou. dans notre pays ».
On le trouvera ici : www.caribbeanlife.fr/2009/02/la-playlist-speciale-lkp/, avec d’autres titres, dont certains, diffusés bien avant la grève, comme Krim Kont la Gwadloup du groupe Soft (2005), ont été repris par le mouvement populaire. On trouvera la vidéo de cette douce ballade au contenu revendicatif ici : http://atelier.rfi.fr/video/soft-krim-kont-la-gwadeloup.
L’ampleur du mouvement de mobilisation était telle qu’en réalité, les musiciens guadeloupéens ne se sont pas engagés dans le mouvement, au sens où ils auraient frondé collectivement; ils se sont naturellement retrouvés dans cette mobilisation. Comme le dit Fred Deshayes, enseignant de droit et chanteur du groupe Soft, « nous nous sommes simplement fondu dans la population ».
Daniel Süri
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