Manor: mobilisation pour les libertés syndicales
Manor: mobilisation pour les libertés syndicales
Après deux semaines de piquets
syndicaux, à Genève, aux différentes
entrées de lex-« Placette »,
pour dénoncer le licenciement abusif de la vendeuse Marisa
Pralong, dû à son activité syndicale, Unia a
appelé samedi dernier à des rassemblements devant une
vingtaine de filiales de Manor à léchelle
nationale.
A Genève, ce sont plus dune centaine de
militant·e·s qui se sont rassemblés samedi
après-midi, à la place Grenus, derrière le
magasin, alors que des milliers de client·e·s genevois de
celui-ci ont signé ces derniers temps la pétition de
soutien exigeant la réintégration de la syndicaliste, par
ailleurs présidente de la section genevoise du syndicat Unia.
Les manifestant·e·s genevois ont évidemment aussi
protesté contre le dérapage inadmissible du membre
radical de lexécutif genevois Pierre Maudet, dont les
services ont refusé avec son soutien
lautorisation demandée par Unia pour ses stands/piquets
aux entrées de Manor, ceci sous des prétextes
délirants.
En effet, le service en question a prétendu justifier la
non-autorisation de stands devant Manor, précisément par
le fait que ceux-ci étaient destinés à contester
le licenciement dune employée dudit grand magasin. Ainsi,
ce ne serait pas seulement derrière les murs de Manor que les
libertés syndicales seraient suspendues, mais dans les rues
mêmes de Genève où la liberté
dopinion et le droit de pétition seraient parmi
dautres suspendus par les magistrats chargés en
principe de les défendre !
Cette dérive exige une reprise en main : la Ville de
Genève doit évidemment encourager
lexercice des libertés publiques, comme celui de tous les
droits des salar-
ié·e·s, des citoyen·ne·s et des habitant·e·s.
Quoi quil en soit, si les piquets dUnia sont,
momentanément, suspendus, à lheure où nous
mettons sous presse. Ce nest pas dû à
lautorité, toute relative en la matière, du
magistrat Pierre Maudet, mais à une décision
tactique ! dUnia, comme geste de
« bonne volonté » à la veille
dune rencontre de négociation qui doit avoir lieu ce
mardi 17 mars.
En cas déchec de cette négociation, Unia annonce
une reprise de son action, avec notamment une
mobilisation importante le 28 mars comportant une manif à
Genève !