Référendum contre la privatisation du service cantonal des automobiles et de la navigation
Référendum contre la privatisation du service cantonal
des automobiles et de la navigation
Attac-NE lance un référendum contre la privatisation du SCAN. Il a tout notre soutien. Nous avons 90 jours pour récolter les 4500 signatures nécessaires. Nous vous invitons donc à le signer…. et à le faire signer! Vous pouvez télécharger des listes référendaires, ainsi que largumentaire, sur notre site (www.solidarites.ch) ou sur le site dAttac NE (www.local.attac.org /neuchatel). Nous comptons sur votre aide. Nous reproduisons ci-dessous largumentaire dAttac.
Attac poursuit un double but: la défense de la justice fiscale (taxation des capitaux) et des services publics. Notre mouvement soppose ainsi à une tendance générale de tous les gouvernements des pays dominants, quelle que soit la couleur de leur gouvernement, daller vers la privatisation des services et la réduction dimpôts pour le capital et les fortunés.
Le Grand Conseil neuchâtelois a voté à une large majorité (10 oppositions) une loi instaurant lautonomisation du SCAN, qui sinscrit dans la tendance générale de la privatisation. Les hôpitaux neuchâtelois sont déjà passés par ce processus, et cest le personnel à la base et les usagers qui en font les frais. Aujourdhui, cest le SCAN et il ny a aucune raison que cela sarrête. Comme peu de personnes sont concernées, le Conseil dEtat espérait un passage en douce. Nous ne lentendons pas de cette oreille.
Des décisions qui doivent rester dans le giron de lEtat
Une société indépendante de lEtat est créée, avec à sa tête un Conseil dAdministration nommé par le Conseil dEtat et un directeur qui la gèrera de manière indépendante. Les tâches de cette société ne sont pas anodines. Au prélèvement des taxes autos et bateaux fixées par le gouvernement sajoutent des missions administratives comme délivrer les permis, les retirer en cas dinfractions, accorder les autorisations de transports spéciaux, assurer lexpertise des véhicules. Le SCAN est lautorité de surveillance des écoles de conduite. Tous les actes techniques et administratifs du SCAN sont facturés aux usagers de la route et du lac, et le montant des émoluments réclamés sera fixé par le directeur et le Conseil dAdministration. Ce nest pas acceptable.
Privatisation ou autonomisation?
Le Conseil dEtat, dans son rapport, essaye de nous rassurer: ce nest pas une privatisation, cest une «autonomisation». Cherchez la différence! Elle existe certes, puisque les membres du conseil dadministration du SCAN «autonome» sont nommés par le Conseil dEtat en fonction de leurs compétences en matière de gestion dentreprise et le SCAN conserve une structure juridique qui le rattache à lEtat. Il ne peut donc pas être vendu ou avoir des actionnaires privés, voilà la différence, mais il est autonome dans sa gestion et ses décisions et, en particulier, il pourra appliquer «une politique flexible dans la rémunération des collaborateurs», ce qui signifie que nous connaîtrons, comme dans les entreprises privées, des salaires de directeurs qui prennent lascenseur et des salaires demployés qui stagnent. On nous dira que cest la réalité du marché.
Si laffaire devait mal tourner et lentreprise partir en faillite, lEtat est garant des prestations et reprendrait le tout. Cest bien le vent libéral qui souffle: accentuer les inégalités, se remplir les poches, et quand ça va mal appeler lEtat à la rescousse.
Au service de qui?
Largument premier du Conseil dEtat en faveur de lautonomisation, cest lorientation «client» du SCAN. Vers qui dautre pourrait-il être orienté? Nous voulons des services de lEtat orientés «citoyen», parce que lécole, la police, les impôts, les hôpitaux, la construction des routes, la justice, doivent répondre dabord aux attentes de la population et nous ne voyons pas en quoi cela justifie la privatisation. Le SCAN est un service rentable dont nous devons pouvoir attendre des prestations impartiales, non soumises aux pressions et influences personnelles. Pour cela, il doit rester un service de lEtat.