TPG gratuits première bataille, premier résultat!
TPG gratuits première bataille, premier résultat!
Dimanche dernier, linitiative
populaire pour des transports publics gratuits a réalisé
un score honorable de 33% des voix. Avec des pointes de soutien dans
les quartiers populaires de la Ville de Genève de plus de 46%,
aux Pâquis par exemple, où lassociation
dhabitant-e-s SURVAP sétait engagée
résolument en faveur de la mesure. Mais avec aussi des bons
résultats dans des locaux de vote de la périphérie
urbaine, comme aux Avanchets dans la commune de Vernier, où le
OUI dépasse les 40%.
A lannonce du résultat, notre mouvement a publié
le communiqué que nous reproduisons ci-dessous, en titrant:
«Transports publics gratuits: pour des mesures
immédiates!»
«solidaritéS, membre du
comité dinitiative pour la gratuité des TPG, salue
le fait que pratiquement un tiers des électeurs-trices genevois
ait approuvé le principe de la gratuité pour les
transports collectifs.
La droite patronale,
encolonnée derrière le lobby automobile, a certes
engagé des moyens très importants pour faire campagne
contre cette initiative, en agitant le spectre des caisses vides et de
son «poulet plumé». Mais ce résultat montre
que la victoire était possible, si les Verts et le PS ne
sétaient pas opposés frontalement à cette
mesure progressiste indispensable sur les plans écologique et
social.
Cette prise de position aberrante de
ces deux partis, démontre malheureusement que pour eux,
lécologie nest apparemment aujourdhui
essentielle que dans les discours électoraux, mais non
dès quil sagit de soutenir une mesure
concrète.
Ce résultat montre aussi
à quel point une part importante des électeurs-trices
nest pas représentée au Grand Conseil,
puisquaucun parti présent au législatif na
soutenu cette initiative populaire progressiste.
Dans ces conditions, ce
résultat traduit manifestement une réelle volonté
populaire de favoriser lutilisation des transports publics
collectifs, par rapport aux transports individuels privés, comme
lexige dailleurs la constitution cantonale genevoise.
Dans cette perspective,
solidaritéS demande que les autorités prennent au moins
deux mesures écologistes et sociales concrètes dans ce
sens, dune part en instituant la gratuité pour toutes les
personnes de moins de 25 ans et à lAVS et, dautre
part, que le prix de labonnement mensuel (carte orange)
redescende à 50 F par mois.»
Mais, il est clair quau-delà de ces mesures
immédiates, notre objectif de fond reste la gratuité
totale pour toutes et tous et quun travail autour de cet
objectif doit être développé et renforcé
dans la durée si nous voulons aboutir.
Réactions
Du côté des Verts et du PS, les réactions ont
été à la hauteur de leur campagne. Le PSG se
félicite même de léchec de
linitiative, prétendant que les Genevois-e-s «ne se
sont pas laissés illusionner» en la matière,
rejoignant les libéraux qui congratulent ceux-ci pour
«leur sagesse et leur réalisme.»
Le PSG tente néanmoins de se donner un vernis vert en proposant
au conseil municipal de la Ville une motion «urgente»
demandant létude de «péages urbains»,
soit le contraire exact de notre initiative dont le slogan de campagne
était «Je ne pollue pas, je ne paye pas!», alors que
le principe du péage pourrait se résumer au slogan
«Jai les moyens de payer, donc jai le droit de
polluer
»
Pour ce qui est des Verts, le conseiller dEtat Robert Cramer
qui bénéficie pourtant de transports gratuits en
limousine pour aller faire le sénateur à Berne
clame de manière ostentatoire «sa satisfaction et son
soulagement» et considère que la politique du Conseil
dEtat en matière de transports aurait été
ainsi «plébiscitée», ceci à un moment
où son parti même sest senti obligé de se
distancer de celle-ci, tant la passivité des autorités
cantonales face au récent pic de pollution aux «particules
fines» leur faisait honte. En effet, les bagnoles sont
restées intouchables et ce sont les enfants et les personnes
âgées à qui le gouvernement conseillait de rester
chez eux
Opposition absurde?
Quant au président de ce même parti, Antonio Hodgers, il
sépanche dans la Tribune sur les recettes de sa formation
pour «échapper à lopposition absurde entre
transports publics et transports privés.» A quand en
matière de politique de lénergie un appel analogue
à «dépasser lopposition absurde» entre
le nucléaire et les énergies renouvelables?
Par ailleurs, au chapitre de la mauvaise foi politicienne, les Verts
font fort en clamant tout l«intérêt»
quils portent à la deuxième initiative
«Faisons payer les pollueurs!»
en prenant bien soin
de ne pas sengager pour la faire aboutir.