Halte à la violence contre les femmes!

Halte à la violence contre les femmes!

La Marche Mondiale des Femmes,
Solidarité Femmes, Viol Secours, et le GSsA ont tenu à
marquer la Journée internationale contre les violences envers
les femmes. Une journée célébrée dans le
monde entier depuis la mort des trois sœurs militantes, Maria
Teresa, Patria et Minerva Mirabal, le 25 novembre 1960. «Las
Mariposas», comme on les appelle, furent assassinées
brutalement en République dominicaine, sur l’ordre du
dictateur Rafael Leonidas Trujillo, après avoir
été arrêtées et torturées.
Ultérieurement, en 1999, l’Assemblée
générale des Nations Unies a adopté, lors de sa
54ème session, dans sa résolution 54/134, le principe
d’une Journée internationale pour
l’élimination de la violence à l’égard
des femmes, célébrée tous les 25 novembre.

Le rassemblement du samedi 24 novembre devant la statue de
«Clémentine», place du Bourg-de-Four, avait une
signification très forte cette année, quelques jours
seulement après l’assassinat d’une jeune femme de 20
ans, d’origine dominicaine, tuée parce qu’elle
voulait assumer sa grossesse, et quelques semaines après la
découverte du corps d’une jeune mère de deux
enfants en bas âge. Ce rassemblement marquait l’indignation
et soulignait l’ampleur des violences contre les femmes dans le
monde. En Suisse, 28 femmes par an sont tuées, en moyenne,
«dans un contexte domestique». Les deux meurtres
récents à Genève mettent en évidence
l’insuffisance des moyens de prévention et le manque de
volonté politique pour mettre fin aux violences.

Au Mexique, des femmes disparaissent, au Congo, les crimes contre les
femmes, en forte augmentation, deviennent particulièrement
sadiques. Dans de nombreux pays, le viol est employé comme arme
de guerre.

Pour cette raison, partout dans le monde des femmes se révoltent
et dénoncent cette situation intolérable et demandent un
arrêt définitif de la violence envers les femmes. La
société patriarcale et mondialisée, dont les
valeurs suprêmes sont la compétition à outrance et
le profit, provoque la pauvreté, la violence et les guerres.
Nous voudrions au contraire partager l’égalité, la
liberté, la solidarité, la justice et la paix. A
Genève, nous voulons que des mesures soient prises et nous
demandons:

  • que les subventions pour les associations accueillant les femmes soient renforcées;
  • que les places dans les maisons d’accueil soient
    augmentées (en 2005, 474 femmes ont été
    refusées par manque de places dans les 18 maisons
    d’accueil enSuisse);
  • que des cours de self-défense pour filles, des programmes
    de sensibilisation au sexisme et à la non-violence soient
    organisés systématiquement dans les écoles par le
    DIP;
  • que des mesures de prévention particulières soient
    mises en place lors des séparations conflictuelles et que des
    consultations de soutien aux couples qui se séparent soient
    subventionnées;
  • que les armes à feu soient bannies du domicile, comme le
    demande l’initiative du GSsA «Protection contre la violence
    due aux armes».

Etant donné le manque de réponses des autorités en
place, aux niveaux local et international, nous continuerons à
exiger justice face à ces crimes odieux.

PLUS JAMAIS VICTIMES!

Maryelle Budry et Ynés Gerardo