Nouvel accroissement des inégalités

Nouvel accroissement des inégalités

Le 28 août dernier, le Bureau des statistiques des Etats-Unis a
publié une mise au point sur l’évolution des
écarts de revenus dans le pays, de 2000 à 2006. Il en
ressort que les revenus du cinquième des foyers les mieux lotis
a progressé de 1%, tandis que celui du cinquième des
foyers les plus pauvres à reculé de 4,5%. De façon
plus surprenante, l’ensemble des revenus intermédiaires
ont accusé un recul, d’autant plus important que
l’on approche la base de la pyramide. Le revenu familial
médian a reculé de 2%.

Bill Clinton fait l’éloge de la charité

«Donner: Comment chacun de nous peut changer le monde» est
le titre du livre que Bill Clinton vient de consacrer aux vertus de la
charité. Pour un Président qui a largement
contribué au développement de la pauvreté, dans le
prolongement des politiques néolibérales de Ronald
Reagan, il n’est pas illogique de faire appel au bon cœurs
des nantis… Par exemple, la loi de réforme de la
prévoyance sociale, qu’il a signée le 22 août
1996, a privé de droits à l’assistance quelque 6
millions de nécessiteux, les forçant à accepter
des jobs payés 6 à 7 $ de l’heure…, quand
elle ne les condamnait pas à grossir les rangs d’une
population carcérale en pleine expansion.

Les profits de l’aide alimentaire

Les Etats-Unis sont les premiers fournisseurs d’aide alimentaire
au monde: environ 4 millions de tonnes par an. Mais, contrairement aux
autres pays, ils imposent un quota de 75% de produits US,
transportés sur des navires nationaux, ce qui induit des
coûts supplémentaires énormes et des retards de
livraison dommageables. De surcroît, une partie de cette aide
n’est pas donnée, mais vendue, ce qui perturbe les
marchés des pays destinataires. C’est pourquoi l’une
des plus grosses ONG humanitaire, CARE, vient de refuser 45 millions de
dollars d’aide alimentaire US.

Syndicats aux côtés des migrants

Le 18 août 2007, les délégué-e-s du
Congrès des syndicats de l’Etat de Washington,
représentant plus de 500 unions locales et 400000 membres, ont
adopté une résolution pour la défense des droits
des immigrée-s. Ce texte dénonce les projets de permis de
durée limitée et la stigmatisation raciste des
travailleurs-euses étrangers. Il se prononce pour
l’intégration des migrant-e-s dans les syndicats, la
dénonciation des accords de libre échange avec
l’Amérique latine, ainsi que l’abolition des
dispositions répressives et du harcèlement administratif
et policier des migrant-e-s.

Jean Batou