La Suisse perd son attractivité fiscale: faux !

La Suisse perd son attractivité fiscale: faux !

En 1985, la quote-part fiscale (c’est-à-dire le rapport
entre le montant total des impôts, y compris les cotisations pour
les assurances sociales, et le Produit intérieur brut) se
montait à 30,2% en Suisse. Dans l’ensemble des pays
développés comparables, elle s’élevait
à 33,9%. L’écart, à l’avantage de la
Suisse, atteignait donc 3,7 points de pourcent. En 2005, les
quotesparts fiscales respectives atteignent 30% et 38%, soit un
écart de 8 points de pourcent. Conclusion: aujourd’hui, la
Suisse est encore beaucoup plus attractive qu’en 1985.

Les forfaits fiscaux pour les riches étrangers: un scandale !

Le principal actionnaire de IKEA, Ingvar Kamprad, réside
à Epalinges, dans le canton de Vaud. Il possède une
fortune de l’ordre de 25 à 30 milliards de francs. Or, il
paie environ 200 000 Fr. d’impôts en tout
(Confédération, canton, commune)! «Cela reviendrait
pour un Suisse moyen à payer 1,5 franc par an, toutes taxes
comprises» écrit L’Hebdo (11 mai 2006). En Suisse,
plus de 5000 richissimes étrangers profitent de cette
quasi-gratuité. La loi n’est décidément pas
la même pour tous!

Secret bancaire et fraude fiscale

Le secret bancaire n’a pas d’autre fonction que de
protéger les contribuables qui ont la possibilité de
frauder le fisc, c’est-à-dire les milieux fortunés.
La fraude fiscale prive les pouvoirs publics suisses de recettes
colossales: au moins 10 milliards de francs par an. Largement de quoi
financer l’abaissement de l’âge de la retraite pour
toutes et tous à 60 ans. En outre, d’innombrables
potentats, exploiteurs et oppresseurs du Tiers-Monde placent leur
fortune dans les coffres helvétiques, à l’abri du
secret bancaire. Les populations les plus pauvres de la planète
sont ainsi spoliées de sommes gigantesques, ce qui les plonge
davantage encore dans la misère et le désespoir.

Les baisses d’impôts créent des emplois: une légende !

Les Partis bourgeois répètent que les diminutions
d’impôts auxquels ils procèdent ont pour effet de
relancer l’économie et, ainsi, de créer des
emplois. C’est une légende. Ces allègements sont
essentiellement destinés aux riches. Or, ceux-ci
n’utilisent guère les montants dont les pouvoirs publics
sont privés pour accroître leur consommation, mais pour
spéculer en Bourse. Mais la spéculation ne crée
aucun emploi. Au contraire, elle en détruit!