Sarkozy vomit sa haine de Mai 68

Sarkozy vomit sa haine de Mai 68

A l’occasion de son grand
meeting parisien de Bercy, dimanche 29 avril, Nicolas Sarkozy a fait
feu sur Mai 68: «Les héritiers de Mai 68, a-t-il
lancé, avaient imposé l’idée que tout se
valait, qu’il n’y avait donc désormais aucune
différence entre le bien et le mal, aucune différence
entre le vrai et le faux, entre le beau et le laid. Ils avaient
cherché à faire croire que l’élève
valait le maître (…), que la victime comptait moins que le
délinquant. (…) Il n’y avait plus de valeurs, plus
de hiérarchie (…) Dans cette élection, il s’agit
de savoir si l’héritage de Mai 68 doit être
perpétué, ou s’il doit être liquidé
une bonne fois pour toutes». Nous reproduisons ci-dessous le
communiqué publié par la LCR en réponse à
ces propos aussi révélateurs que haineux.

En affirmant qu’il veut «tourner la page de Mai 68»,
Sarkozy a jeté une lumière crue sur sa conception de la
rupture qui n’est rien d’autre qu’une tentative pour
ramener la société plusieurs dizaines
d’années en arrière. Celui qui s’affuble
d’un casque sur la tête pour «aller au peuple»
n’est qu’un politicien réactionnaire fidèle
aux intérêts fondamentaux de la grande bourgeoisie et du
MEDEF. Encore un petit effort et il finira par dire qu’il faut
jeter aux oubliettes le Front populaire et juin 36 car les
congés payés et les 40 heures ce n’était
qu’encouragement à la paresse au détriment de la
compétitivité de l’économie.

Pour la LCR, Mai 68 a représenté une formidable
mobilisation des salarié-e-s, des jeunes, des femmes qui a
débouché sur des augmentations de salaires
conséquentes, des droits syndicaux nouveaux dans
l’entreprise, sur une aspiration à construire une
société libérée des oppressions et de
l’exploitation. De Mai 68, date un mouvement de libération
des femmes qui a joué un rôle important pour la
reconnaissance de l’égalité des droits entre les
hommes et les femmes, pour la reconnaissance du droit à
l’avortement et à la contraception.

Avec Sarkozy, la bourgeoisie et le MEDEF tiennent leur candidat de la
trouille, la trouille des mouvements populaires qui, un jour,
décident de ne plus respecter la règle du jeu
capitaliste. Sarkozy est bien le candidat à battre le 6 mai!