Discours du 1er mars:Muselière de droite pour valeurs républicaines
Discours du 1er mars:
Muselière de droite pour valeurs républicaines
Existe-t-il, sur lanniversaire de la République
neuchâteloise, une vulgate à laquelle tout-e élu-e
doit ne pas déroger?
Cette année, notre camarade Daniel Perdrizat (membre de
lexécutif en ville de Neuchâtel) a prononcé
le discours du 1er mars, à la place du Port. Ses propos sont
contestés par cinq élus radicaux-libéraux du
législatif local.
Selon les interpellateurs, «Daniel
Perdrizat a déclaré quil se sentait «mal
à laise« à lidée de
commémorer une «révolution bourgeoise« dans
laquelle il déclare publiquement ne pas se reconnaître.
[
] Est-il correct quun représentant de
lexécutif fasse part de ses états
dâme personnels ou partisans face à un fait
historique assez rassembleur?» (LExpress, 31.3)
Voici les propos de Daniel: «Par
une curieuse ironie de lhistoire, cest à un
élu épris des idéaux de la révolution
socialiste quéchoit la tâche de prendre la parole
aujourdhui pour commémorer une révolution
bourgeoise, celle du 1er mars 1848. Dans un premier temps, cette
curieuse coïncidence a eu le don de me mettre mal à
laise et puis, à la réflexion, je me suis dit
quil ny avait décidément pas de quoi et que
cétait au contraire une aubaine de se remémorer
lun ou lautre des traits et des conquêtes de la
révolution de 1848».
Daniel a signalé la loi municipale de 1849 sur les droits
politiques des étrangers et prôné
lacceptation de linitiative pour
léligibilité des immigré-e-s le 17 juin. Il
a aussi rappelé le rôle des régions
périphériques (si maltraitées aujourdhui)
dans la défaite de la contre-révolution royaliste de
septembre 1856.
Tels sont les «états dâme personnels ou
partisans», qui offusquent la droite neuchâteloise,
entrée en campagne électorale
sur le dos des
valeurs républicaines!